Trois
mois après les régionales, la Coordination Communiste
participait à une nouvelle expérience unitaire dans le
Nord, à l'occasion de la cantonale partielle de
Tourcoing-Nord-Est le dimanche 27 juin. L'un de nos camarades était
en effet présent en tant que suppléant de la
candidate PCF. Ce "ticket" PCF/Coordination Communiste se
faisait sous le label du "Front de Gauche".
Dans
un canton détenu par le PS et avec un très fort vote
d'extrême-droite enraciné depuis 30 ans,
l'objectif était clairement d'ancrer une gauche de
combat, d'ouvrir un espace de résistance radicale à la
politique sarkozyste, et de redonner une perspective politique
aux travailleurs, chômeurs, retraités et jeunes
complètement écœurés par "la
politique" et très majoritairement abstentionnistes.
Les
résultats ont permis d'atteindre les 5% sur le canton (4,93%),
ce qui constitue une progression d'un demi-point par rapport aux
régionales de mars 2010 (4,41%), score qui avait déja
été en forte progression par rapport aux scrutins
passés dans ce secteur (3,67% aux cantonales de 2004 avec la
même candidate du PCF comme titulaire).
A
noter que la progression est plus significative sur la ville même
de Tourcoing, là où un réel travail de terrain a
été mené. En effet, le canton est composé
pour un quart de la ville majoritairement à droite de
Neuville-en-Ferrain (ville qui a été négligée),
et pour les trois-quarts restant de quartiers populaires de
Tourcoing. Or, dans cette partie tourquennoise, nous atteignons 6%
(5,95% précisément), ce qui est un score en progression
de plus d'1 point par rapport aux régionales de mars 2010
(4,84%), dans un ville où on partait de bas (4,17% aux
cantonales de mars 2004).
On
peut même noter des scores significatifs dans certains bureaux:
15,88% dans un bureau du quartier populaire de la Bourgogne, où
on faisait 9,55% en mars; 8,94% dans un autre du même quartier,
là où on faisait 5,61% en mars. Et bien d'autres
résultats où de fortes progressions apparaissent (on
dépasse les 10% dans 3 bureaux).
Ces
résultats sont le fruit d'un travail de terrain, basé
essentiellement sur des portes-à-porte à la rencontre
des habitants, avec notre tract de campagne intitulé "Ce
n'est pas au peuple de payer la crise".
Bien
sûr, nous avons rencontré encore énormément
de scepticisme, d'écœurement qui se traduit en
défaitisme, mais nous avons aussi semé pour l'avenir.
Il y a une disponibilité (souvent) à entendre un
nouveau discours; il y a un espace pour une alternative à la
gauche molle. Souvent, il manque l'investissement régulier des
militants sur le terrain. En mutualisant ses forces avec celles du
PCF, mais aussi avec celles du Parti de Gauche, la Coordination
Communiste a montré qu'elle pouvait apporter une nouvelle
dynamique concrète, et être effectivement un atout pour
la construction du Front de Gauche.
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