Le
déficit budgétaire de la Grèce s’élève
à 12,7% de son Produit Intérieur Brut alors que
l’Europe lui impose d’être en dessous de 3%. Comme
dans bon nombre de pays d’Europe, cette augmentation du déficit
public est la conséquence directe de la crise du capitalisme
qui a obligé les Etats à s’endetter pour pouvoir
tout simplement fonctionner.
Cependant,
ce déficit a été amplifié par la
spéculation financière orchestrée par le système
bancaire qui a parié sur l’insolvabilité de la
Grèce : aujourd’hui la toute puissance des banques
dans ce système va jusqu’au point où ce sont
elles qui définissent quels Etats sont ou ne sont pas
solvables.
Résultat :
sous l’injonction de l’Europe et du directeur de la
banque européenne qui veulent à tout prix maintenir un
euro « fort », et qui conditionnent en cela
leur aide, le gouvernement social-démocrate grec met en
œuvre une thérapie de choc. La conséquence
essentielle est d’amputer fortement toutes les dépenses
sociales : éducation, santé, retraites, salaires
de la fonction publique, etc. Certains prévoient une
diminution de 50% du pouvoir d’achat sur deux ans pour les
grecs ! Car comme toujours, ce sont les classes populaires qui
paient les pots cassés !
Prisonnier
de son engagement européen et écrasé par l’Euro,
la Grèce n’est plus maître de son destin alors
qu’une autonomie monétaire lui aurait évité
le pire !
C’est
pourquoi en Grèce une forte mobilisation populaire a lieu
actuellement, et qui pourrait être résumé par ce
slogan scandé dans les rues d’Athènes :
cette crise n’est pas la nôtre, nous ne paierons
pas votre crise ! La revendication « sortir
de l’Euro » visant à retrouver une
souveraineté monétaire n’est désormais
plus un tabou !
Faillite
de la Grèce : prémices d’une faillite de
l’Europe !
Le
cas de la Grèce n’est pas isolé : dans
le même temps, le Portugal, l’Espagne, l’Italie,
etc. ont eux aussi des dettes publiques qui explosent. Et partout
se profilent les mêmes recettes sous prétexte de
réduire l’endettement des pays. Ce mécanisme
orchestré par l’Europe vise à poursuivre le
démantèlement des acquis sociaux de l’après-guerre.
Et en
France ? Elle n’est pas à l’abri. Sa
dette publique a également explosée : elle est
passée à 83% du PIB. Avec un chômage officiel qui
dépasse à nouveau 10%, des salaires en stagnation voire
en régression, des actifs de plus en plus en situation
précaire du fait de la destruction des acquis sociaux en
matière de travail, etc., le gouvernement français met
en place également les mêmes recettes.
Afin de
réduire son déficit public il prévoit le non
remplacement d’un fonctionnaire sur deux, il rogne sur
les dépenses de santé et il continue à
vouloir saborder le système de retraite par répartition,
à travers une « réforme » en
préparation. En un mot, il s’attaque à tous
les acquis arrachés de haute lutte et imposé après
guerre par le Conseil National de la Résistance.
Alors
que les banquiers font des profits scandaleux après
avoir été sauvés de la faillite grâce à
l’argent public, dans tous ces pays, ceux qui subissent les
conséquences des choix économiques, politiques
nationaux et européens sont partout les mêmes : il
s’agit des classes populaires, des travailleurs, des femmes,
des étrangers, des jeunes, etc.
Et les
capitalistes sont vraiment sans vergogne : l’UE
(Allemagne et France en tête) emprunte à un taux de 3%
sur les marchés financiers pour « prêter »
30 milliards d’euros à la Grèce… qui devra
rembourser avec un taux de 5% ! Le gain sera donc de 700
millions d’euros pour les pays prêteurs… pris
directement dans la poche des travailleurs et du peuple grec !
Tout cela camouflé sous un discours de « solidarité » !
Le
peuple grec, avec à sa tête le Parti Communiste Grec,
est entré en Résistance ! Ils sont aujourd’hui
les premiers sur la ligne de front. Prenons exemple sur eux et
préparons-nous au combat !
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