Le
14 mars prochain se tiendront les élections régionales.
Notre organisation, engagée depuis de nombreuses années
pour la consolidation d’un large front populaire antilibéral,
dans les luttes comme dans les urnes, poursuit cet engagement en
participant à la liste unitaire «l’Humain d’abord»
menée par Alain Bocquet.
Les
raisons d’une participation
En
2005, la victoire du NON lors du référendum sur la
constitution européenne était une victoire populaire
qui brisait le sentiment d’impuissance de la classe ouvrière:
d’une part une victoire sur le libéralisme économique,
ses institutions et ses soutiens
mais aussi, d’autre part, une victoire sur une certaine
«gauche» qui soutenait le camp du OUI, une gauche que
nous qualifions de «sociale-libérale» («sociale»
en parole mais «libérale» dans les faits) ou
«écolo-libérale».
Outre
la démonstration de la possibilité d'une victoire
populaire contre les politiques libérales destructrices de nos
acquis sociaux, le 29 mai 2005 a également ouvert la
voie à la victoire sociale comme l'a prouvé, dès
l’année suivante, la formidable lutte de la jeunesse
lycéenne et étudiante avec les travailleurs contre le
CPE.
Depuis,
la Coordination Communiste est partie prenante des efforts visant à
construire un front populaire anti-libéral réellement
agissant, unitaire, malgré les écueils ultérieurs,
illustrés notamment lors de l’élection
présidentielle (échec d’une candidature
alternative unitaire face à Ségolène Royal).
Lors des élections municipales, nous avons participé à
des listes unitaires poursuivant cette dynamique.
En
dépit des échecs et des tentatives sectaires de
certains tentés par l’auto-proclamation de leur
organisation (visible aujourd’hui encore du côté
de l’ex-LCR devenue NPA), nous restons convaincus de la
possibilité et de la nécessité de faire exister
dans ce pays un vaste front politico-social de forces refusant tout à
la fois la gestion libérale et l’accompagnement
social/écolo-libéral du système capitaliste en
crise. Instruits de l’expérience politique de ces 20
dernières années, des millions d’hommes et de
femmes sont à la recherche d’une alternative à
l’alternance UMP/PS. A tel point que de nouvelles forces
soutenues et promues par le capital ont émergées dans
la dernière période (le MODEM ou «Europe-Ecologie»)…
pour proposer une fausse alternative, c’est-à-dire une
variante de l’alternance au sein du système.
La
coalition «Ensemble, pour des régions à gauche,
solidaires, écologiques et citoyennes»
Autour
du PCF, qui reste objectivement la force militante principale de
cette gauche populaire anti-libérale, s’est constitué
en 2009 un «front de gauche», puis – à
l’occasion de ces élections régionales –
une coalition plus large, avec des acteurs parfois différents
selon les régions. Le Rassemblement des Cercles Communistes
est partie prenante de cette dynamique, soit indirectement en
soutenant la coalition, soit directement en participant aux listes
comme dans le Nord avec la Coordination Communiste ou en Alsace avec
le Cercle Communiste d’Alsace. Dans notre région, cette
coalition prend la forme de la liste de rassemblement «L’Humain
d’abord» dont Alain Bocquet est le chef de file.
Nous
sommes engagés pour que cette liste fasse le meilleur score
possible, pour montrer qu’il y a une autre voix et une autre
voie à gauche : une voie unitaire, riche de sa
diversité (nous n’avons pas tous les mêmes
options sur toutes les questions en débat sinon nous serions
tous dans la même organisation politique!) mais unie sur
l’essentiel : pour la défense des travailleurs
et de leurs familles, pour une gauche de combat qui ne capitule pas
devant la droite sarkozyste. Pour une région au service des
travailleurs, pas du MEDEF!
C’est
dans cet esprit que nous nous sommes engagés dans cette
bataille électorale, bataille qui s’inscrit dans notre
combat social et politique quotidien contre les ravages du système
capitaliste destructeur: casse de l’Hôpital Public,
privatisation de La Poste, attaques contre les droits des chômeurs,
des immigré(e)s, fermetures d’entreprises (comme à
Total Dunkerque) ou licenciements collectifs (à l’exemple
de la lutte des Pimkie).
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