Jean
Pierre Delannoy est secrétaire de l’USTM-CGT 59
«Ils
n’étaient que quelques-uns, ils furent foule soudain,
ceci est de tous les temps». Paul Eluard
Le
capitalisme est inhumain. Il déclenche des guerres, pille et
affame les peuples. Il licencie, bafoue nos droits, détruit
les acquis des luttes. Il casse et vole le secteur public au profit
des intérêts privés et boursiers. Toujours plus
sauvage, le capitalisme broie les femmes et les hommes dans les
entreprises, les jette au chômage, les use jusqu’à
la corde, parfois jusqu’au suicide !
Salariés,
retraités ou chômeurs, avec ou sans papiers, nous ne
voulons plus subir, nous luttons.
Nous
menons le combat syndical contre les reculs imposés par le
capitalisme (droit du travail, salaires, retraites, régimes
spéciaux, protection sociale, services publics, solidarités,
liberté syndicale…) et pour faire aboutir nos
revendications immédiates : refus de tous les licenciements,
pas de salaires ni de revenus inférieurs à 1600€
net, augmentation de 300€ net pour tous, retour aux 37,5
annuités pour la retraite, arrêt des délocalisations,
création d’emplois en CDI, régularisation de tous
les sans-papiers.. Nous luttons contre la répression et les
discriminations antisyndicales (EDF, GDF-Suez, SNCF, Continental,
Forclum, Dalkia, Cegelec, Elyo…). Notre colère est
juste et nous ne lâcherons pas ! Nous ne gagnerons pas en
organisant des journées d’action tous les 2 ou 3 mois,
ni en laissant les actions isolées entreprise par
entreprise. Pour gagner, il est indispensable de construire le
rapport de force nécessaire à la convergence des luttes
et à la concrétisation du « Tous
ensemble ! » dans la grève générale.
La
direction confédérale n’ignore pas que la
mobilisation, pour être efficace, nécessite une autre
orientation que celle du syndicalisme dit « rassemblé ».
Sa stratégie actuelle est de s’adapter, comme le fait la
Confédération Européenne des Syndicats (CES), au
système capitaliste par l’accompagnement des
contre-réformes des Etats bourgeois au lieu de le combattre.
C’est pourquoi la direction confédérale
entreprend de liquider l’identité de classe et
anticapitaliste de la CGT qui a fait sa force et son histoire. Il est
urgent d’engager, notamment à l’occasion du 49ème
congrès, un vrai débat démocratique sur les
orientations de la CGT.
Fermement
opposés à la politique gouvernementale, nous ne voulons
pas nous adapter au capitalisme, nous voulons le combattre !
Seules
les luttes déterminées des travailleurs avec un
syndicat de classe et de masse permettront le succès de leurs
revendications et la construction d’une société
émancipatrice débarrassée du capitalisme.
Nous
devons nous mobiliser et nous engager dans la durée, au-delà
du congres, pour retrouver confiance et force dans notre syndicat.
Nous
dénonçons les pressions, poursuites et exclusions à
l’encontre des militant(e)s et de leurs organisations qui
pensent autrement que la direction confédérale (UL-CGT
Douai, CGT Forclum, région Nord-Pas-De-Calais…).Les
désaccords avec les orientations et la stratégie
confédérales ne doivent pas servir de prétexte à
une « chasse aux sorcières ». Nous nous
engageons à des pratiques démocratiques dans le
fonctionnement à tous les niveaux de notre syndicat. Voici les
raisons de fond qui motivent la candidature de notre camarade
Jean-Pierre Delannoy face au secrétaire général
sortant dont la désignation à sa propre succession n’a
pas respecté un véritable débat démocratique.
(Collectif
de soutien à JP Delannoy)
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