Poussés à
bout par une direction et des actionnaires assoiffés de
profit les salariés de CEGELEC, à l'appel de la
CGT, se sont mis en grève reconductible. Poussés à
bout, disons-nous. Jugeons-en! La direction de CEGELEC, entreprise
exonérée de 12 millions d'euros de cotisations sociales
et bénéficiaire, achetée et revendue plusieurs
fois pour le plus grand bonheur des capitalistes qui jouent au
Monopoly sur le dos des travailleurs, cherche à rogner sur les
maigres salaires de ses salariés. Elle cherche à
augmenter ses profits en volant encore un peu plus ceux qui ont fait
et font encore sa richesse.
Difficile à
croire? Jugeons-en!
Salaires de misère,
malgré la qualification et le savoir-faire reconnu des
travailleurs. Le niveau de salaire d'embauche est de 9€ brut,
soit 6,75€ net. Au bout de 35 ans de bons et loyaux services, le
salaire est toujours le SMIC, c'est le minimum en-dessous duquel
l'entreprise ne peut, pour l'instant, descendre.
Remise en cause des
indemnités de petits et grands déplacements qui
représentent un complément de salaire nécessaire
pour des travailleurs payés au minimum et qui bientôt
paieront la taxe carbone.
La direction cherche
à réduire le taux des heures de nuit de 200 à
120%. Le travail de nuit est-il devenu si attrayant qu'il faille en
baisser le taux de rémunération? Le travail de nuit
est-il une partie de plaisir? Les actionnaires travaillent-ils la
nuit sur les chantiers?
Intégrée
dans les salaires annualisés, la prime de panier a
complètement disparu pour une majorité de salariés
et fondu pour ceux qui en bénéficient encore. La
nourriture est-elle devenue subitement gratuite?
Remise en cause de
la mutuelle des agents de maitrise et des cadres. Ceux-ci
seraient-ils moins malades dorénavant?
Alors?
Les salariés
de CEGELEC ont-ils tord de se mettre en grève à l'appel
de la CGT? Qu'ont-ils à perdre? Rien! Qu'ont-ils à
gagner? Tout! Les salariés de CEGELEC en sont conscients et
c'est pour cela qu'ils sont déterminés. Ils savent ce
que leurs patrons leur doivent. Ils savent ce que leurs patrons leur
volent. Ils réclament leur dû. Ils n'ont pas l'intention
de se laisser faire face à des patrons qui vivent sur leur dos
en leur suçant le sang. Ils n'ont pas l’intention de se
laisser faire face à des actionnaires qui engrangent les
profits en leur suçant la vie.
Qui osera dire
que la lutte des classes n'existe pas?
La Coordination
Communiste soutient
pleinement les actions engagées par le syndicat CGT CEGELEC,
et dénonce par ailleurs la décision scandaleuse de la
direction de remplacer les grévistes par des sous-traitants.
L'enjeu incontournable à présent, comme l'indique la
CGT CEGELEC, c'est d'élargir la lutte et d'entraîner les
ouvriers des sous-traitants eux mêmes dans cette grève
illimitée!
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