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Retourner à la liste Imprimer 2009_09_06_tractbraderie.pdf Sep 2009
Subir les mauvais coups, ça suffit! L'heure est à la contre-offensive généralisée!

La rentrée sociale est marquée par un silence assourdissant de l’opposition parlementaire et des responsables des confédérations syndicales. Pourtant les sujets de mécontentement ne manquent pas.

Les fermetures sauvages d’entreprises laissent sur le carreau des milliers de travailleurs. Et comme personne ne les écoute ou leur vient en aide, ils choisissent des formes de luttes qui se voient opposer menaces, poursuites judiciaires et prison ferme en Nouvelle Calédonie. Ces délégués et ces salariés ont raison d’exprimer leur colère de cette façon, d’ailleurs c’est grâce à cela qu’ils arrachent des indemnités de licenciement plus humaines que l’aumône de leurs employeurs. Pourtant ces luttes ne reçoivent pas le soutien qu’elles méritent de la part des dirigeants des confédérations syndicales. Il est anormal et scandaleux que Bernard Thibault préfère le confort des fauteuils de l’Elysée aux piquets de grève des usines en luttes ou aux prétoires des tribunaux de la justice de classe de l’Etat UMP.

Fort de ce soutien tacite, le gouvernement a les coudées franches pour continuer sa politique antisociale.

Ainsi le travail du dimanche a été voté.

Les hausses graduelles du prix de l’électricité vont ponctionner le porte-monnaie des petites gens pour offrir des dividendes aux actionnaires d’EDF privatisée. Les + 1,9% médiatisés seront en réalité des hausses de 10 à 15% pour beaucoup de foyers modestes.

La privatisation  programmée de La Poste devrait nous faire craindre les mêmes dérives pour les tarifs postaux. C’est pour cela qu’il faut s’y opposer à l’occasion de la consultation nationale du 3 octobre prochain.

La taxe carbone va peut-être faire frissonner de peur les industriels pollueurs et de bonheur les écologistes mais objectivement elle va racketter les ménages et diaboliser les automobilistes. Les 15€/la tonne de la première année pour faire passer la pilule atteindront bientôt les 32€ réclamés par M. Rocard nouvel homme de main du gouvernement.  

Et déjà les francs tireurs de l’UMP rêvent de s’attaquer aux retraites, aux bonifications des mères salariées et à la 5ème semaine de congés payés. Mais pourtant des dirigeants syndicaux n’y voient pas matière à une mobilisation d’ampleur.

Des économistes visionnaires aperçoivent des signes de reprise alors que l’immense majorité des ménages sevrés de vacances dignes de ce nom continuent à subir les ravages de la crise. Les salariés qui ont encore la chance d’avoir un boulot ne pourront pas compter sur des « bonus colossaux » pour finir le mois, payer la rentrée des gosses et solder les impôts qui pour eux ne baissent pas. Pendant ce temps-là, les banques subventionnées par l’argent de la collectivité et leurs vampires-traders continuent à ponctionner l’économie et à amasser les profits.

Pour sanctionner les banquiers, une seule solution : il faut surtaxer leurs profits.

Pour sanctionner les patrons voyous et sauvegarder les emplois : nationalisation des entreprises qui ferment ou délocalisent !

Sur le plan politique, ce gouvernement le plus réactionnaire et antisocial depuis la Libération ne semble plus connaître d’opposition de la part de la gauche institutionnelle. Les responsables du PS continuent à se chercher un candidat pour 2012. D’ici là, ils nous laissent « crever » et préparent en sous-main avec Bruxelles une autre manière d’appliquer en France les directives européennes. Les Verts encore auréolés de leur sauvetage électoral des européennes cherchent au Modem les soutiens pour leurs visées électorales, pour eux aussi pas question de s’opposer frontalement à l’UMP.

Ainsi nous assistons avec le rapprochement du Modem, du PS et des Verts, au regroupement des européens convaincus, hier partisans du Oui au TCE qui nous préparent une alternative électorale de velours pour appliquer, quelque soit la manière, la même politique décidée par l’Europe capitaliste des patrons et des banquiers.  

Pourtant, une opposition à cette politique existe, elle se forge dans les luttes, dans la rue, elle doit se rassembler autour d’alternatives anticapitalistes claires. Nous n’avons pas besoin d’un leader providentiel mais de responsables inflexibles, lutteurs infatigables, refusant le compromis avec leurs adversaires, unitaires et rassembleurs.

Dans cette quête, les communistes doivent y prendre leur place et y favoriser un rassemblement de toutes les forces pour combattre dans les entreprises, dans la vie et dans les urnes les ravages du capitalisme.

Ailleurs partout dans le monde, les effets de la crise du système capitaliste se font durement ressentir. Si les médias s’attardent sur les difficultés des banques, rien par contre n’est révélé sur la crise alimentaire qui fait des centaines de milliers de victimes en Afrique. Par grand-chose non plus sur les souffrances et les humiliations du peuple palestinien et en particulier à Gaza, comme sur les ingérences impérialistes en Iran et au Honduras. En tant qu’internationalistes, nous soutenons toutes les résistances qui s'organisent.



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