Qu'elle
soit grande ou petite, multinationale ou régionale,
l'entreprise demeure l'entreprise. L'histoire est toujours la même
: des ouvriers qui luttent pour leurs justes revendications. Le
scénario du patronat est toujours le même: intimidation
et répression. Il n'y a que le lieu qui change.
Cette
fois cela se passe à Armentières dans l'entreprise
VOREUX, une petite SARL d'une quinzaine de salariés.
Miroiterie
à l'origine, cette entreprise s'est aujourd'hui reconvertie
dans la pose de châssis en PVC. Mais si l'entreprise s'est
reconvertie, son gérant s'est bien gardé d'en faire de
même avec la convention collective. Voici donc une entreprise
du BTP qui applique à ses salariés la convention
collective d'un autre secteur. Une convention bien sûr moins
avantageuse.
C'est
pourquoi les travailleurs ont constitué un syndicat CGT et ont
établi un cahier de revendications, signé par 9
salariés sur 15, qu'ils ont déposé auprés
de la direction. Que contient ce cahier de revendications?
La
tenue d'élections de délégué du
personnel comme la loi oblige l'entreprise à le faire
La
reconnaissance de la convention collective du bâtiment et des
travaux publics, domaine actuel de l'entreprise
Une
prime de vacances de 500 euros
La
réaction de la direction ne s'est pas faite attendre. Le
vendredi les deux salariés à l'origine du cahier de
revendications reçoivent un recommandé. Pour l'un deux
il s'agit d' une mise à pied à titre conservatoire et
d'une convocation à un entretien préalable à
licenciement. Au retour de week-end, dès le lundi matin, le
patron convoque l'ensemble des salariés, à l'exception
du camarade mis à pied, afin de leur faire une leçon de
morale et d'instiller la peur. C'est la phase d'intimidation.
La
répression, quant à elle, se cristallise sur un seul:
notre camarade Alain Lacan contre qui la direction utilise le
faux-nez de la faute professionnelle. C'est une méthode bien
connue de la répression patronale: frapper un salarié
pour briser la résistance de tous et utiliser le prétexte
pervers de la faute professionnelle pour masquer la répression
syndicale.
Une
fois de plus, ici comme ailleurs, comme chez Faurécia ou comme
chez Akébono, la situation démontre que les luttes ne
doivent pas rester isolées, que la solidarité et
l'union doivent jouer à plein. L'union et la solidarité
sont des armes essentielles et efficaces de la lutte des
travailleurs.
C'est
pourquoi la Coordination Communiste 59/62 assure les travailleurs de
chez VOREUX de son total soutien. Elle demande qu'Alain Lacan soit
réintégré sans condition et que les justes et
légitimes revendications des salariés soient
satisfaites. Avec eux, elle exige que la loi soit respectée et
que les élections de délégué du personnel
se tiennent dans les meilleurs délais. Avec les travailleurs,
la Coordination communiste 59/62 refuse l'état de droit divin
que les directions privées et publiques cherchent à
instaurer dans les entreprises et les services en s'appuyant sur la
répression syndicale. Revendiquer est un droit.
Vive
les travailleurs en lutte!
Vive
les travailleurs de chez VOREUX!
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