Les
médias aux ordres (presse écrite, radio, télévision)
dissertent beaucoup sur la ‘radicalisation des conflits’.
Ils mettent en exergue les séquestrations de patrons et les
occupations d'usines se posant hypocritement la question de savoir si
celles-ci sont légitimes. Mais jamais, au grand jamais, ces
chiens de garde ne parlent de la radicalisation des réponses
du patronat et jamais, au grand jamais, ils ne mettent en cause sa
légitimité. Il est acquis dans leur esprit, comme dans
le système qu'ils défendent, que celui qui possède
est légitime. Il est légitime par le seul fait qu'il
possède. C'est que:
Leur
système est simple: Légitimer la violence des patrons
et délégitimer la réponse des salariés
qui se battent pour leur emploi, leur vie et leur dignité
Jusqu'à
présent les patrons faisaient appel à la justice de
classe pour briser la lutte des salariés. Ils ont d'abord
brandi la menace de poursuites judiciaires par la voix même de
l'État UMP. Puis, celle-ci ne suffisant pas, ils sont passés
à la pratique en assignant des salariés devant les
tribunaux. Ces jours-ci un pas supplémentaire vient d'être
franchi: aux revendications des travailleurs de chez FAURECIA la
direction a répondu par les CRS, les matraques, les vigiles
privés et les agressions physiques.
Les
médias aux ordres n'ont pas posé la question de la
légitimité de la réponse patronale. C'est que:
Leur
système est simple: le patron a toujours raison
Que
revendiquent les salariés de chez FAURECIA? La lune? Des
tonnes d'or? Non! Chez FAURECIA Auchel les salariés
revendiquent:
Les
médias aux ordres n'en parlent pas. C'est que:
Leur
système est simple: les salariés ne comptent pas
Les
salariés de chez FAURECIA demandent des négociations.
Le patronat leur répond par des coups de matraques. A la
parole des salariés le patronat répond par l'agression
physique. A la dignité des salariés le patronat répond
par l'indignité en uniforme.
Les
médias aux ordres ne discutent pas de la radicalisation
patronale. C'est que:
Leur
système est simple: la vie des travailleurs ne compte pas face
aux profits des patrons
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