Partout
les gouvernements sociaux-démocrates et libéraux nous
imposent le même traitement : privatisation, déréglementation,
compression budgétaire, rentabilisation des services publics,
fiscalité favorable aux plus riches, précarisation
généralisée du monde du travail…Cette
re-mondialisation capitaliste organise méthodiquement le
transfert des revenus du travail vers la rémunération
des revenus du capital, c’est ce qui explique la crise
actuelle. En France, en 25 ans la part des salaires directs et
indirects a baissé de 11% dans le P.I.B. soit 200 milliards
d’euros par année qui ont été volés
aux salariés au profit du capital.
L’appauvrissement
généralisé des ménages ainsi provoqué
a eu pour conséquence une baisse de la consommation que le
développement du crédit n’a pas réussi à
endiguer. Ainsi la crise de surproduction capitaliste est devenue
inévitable. C’est elle qui provoque le chômage
partiel, les délocalisations et les fermetures d’entreprises.
Cette crise n’est pas passagère. Elle s’installe
durablement.
Face
à cette crise, les bourgeoisies européennes pour
dominer au niveau mondial utilisent l’outil qu’ils se
sont constitué depuis 50 années, un outil politique et
économique : l’UNION EUROPEENNE.
Pour
devenir hégémonique et donc tirer profit de cette
concurrence mondialisée, l’UE s’est donné
comme objectif de créer un marché de 450 millions de
consommateurs dans lequel les capitaux doivent circuler librement et
sans entraves et le coût du travail être le plus bas
possible. Ils sont en passe d’y arriver…
Toute
l’histoire de la construction européenne est jalonnée
d’étapes qui visent à détruire tous les
acquis sociaux et démocratiques conquis par les luttes des
générations précédentes de travailleurs :
Le
marché commun
Le
marché unique
Les
accords de Maastricht
La
monnaie unique, l’€uro
Le
traité de constitution européenne
Le
traité de Lisbonne
Quand
les peuples « souverains » s’y sont opposés
par la voie des référendums, on les a fait voter et
revoter jusqu’à ce qu’ils disent oui. Ou alors, on
a utilisé l’imposture de la voie parlementaire.
L’Union
Européenne est une imposture anti-démocratique,
construite contre le monde du travail pour le profit des possédants.
Voilà pourquoi vous aurez raison de boycotter cette parodie de
démocratie électorale pour une institution, le
parlement européen, qui a été créé
sans consulter aucun peuple.
Ils
nous avaient promis la prospérité
: l’Euro nous a volé notre
pouvoir d’achat et c’est la crise.
Ils
nous avaient promis la paix :
ils font la guerre et veulent constituer une armée européenne
couplée à l’OTAN qui intervient contre les
peuples « rebelles » d’ici, la Yougoslavie et
d’ailleurs, l’Afghanistan.
Ils
nous avaient promis la démocratie
: ils ne respectent pas nos votes, le
parlement européen n’a pas de réels pouvoirs et
c’est la commission européenne non élue et au
service des patrons européens qui décide de tout.
Est-ce
logique et tenable pour notre peuple de se voir continuellement
édicter des directives européennes qui s’imposent
à nos lois nationales, détruisent nos emplois, ruinent
l’Education et la santé et jettent dans la misère
les retraités.
Ces
directives ont cassé les services publics
: La Poste, France télécom,
EDF, GDF, Air France ont été ou seront privatisés
pour ouvrir leurs marchés aux profits des capitaux privés.
Ces
directives ont cassé l’agriculture
en imposant par la PAC et les quotas la
mort des petits paysans au profit des grands propriétaires
terriens et de l’agrobusiness.
Ces
directives tuent les petits pêcheurs
pour favoriser les flottes des gros
armateurs. Les quotas de pêche ne sont pas écologiques,
ils n’existent que pour supprimer les petits bateaux et les
artisans pêcheurs.
Ces
directives ont cassé la sidérurgie, les mines et
désindustrialisé la France.
La
construction européenne s’est faite contre nous,
quittons l’Union Européenne, sortons de l’Europe
du capital!
Tous
les 5 ans, ils essayent de nous faire croire que nous sommes les
maîtres du destin de la construction européenne. Nous
sommes appelés à voter pour des députés
qui siègent dans un parlement européen qui ne peut
lui-même proposer des lois. C’est la commission
européenne qui décide de tout. Ainsi pour donner le
change, certains candidats à la députation nous disent
qu’ils y vont pour avoir une tribune. En quoi ont-ils réussi
à freiner la marche forcée de la construction
européenne ? Quel est leur bilan ?
Des
partisans du camp du Non se présentent aux élections du
7 juin et parlent de « Changer d’Europe » et
veulent construire une « Europe Sociale ». Force est de
constater que l’Europe sociale est irréalisable dans la
nature même de l’Union Européenne. Leurs
intentions sont certes louables mais irréalistes dans la cadre
de la construction européenne et des différents accords
qu’ils ont avec le temps acceptés.
Ils
seraient mieux inspirés de participer à la construction
en France d’un mouvement social libérateur, seul capable
d’imposer les changements attendus par les salariés.
C’est la grève générale qui arrêtera
les fermetures d’usines, les délocalisations, empêchera
les privatisations et imposera la renationalisation des services
publics. Les ouvriers des usines en grève, Caterpillar,
Faurecia, Continental, Toyota,… toujours plus nombreux de jour
en jour, qui luttent pour leur survie en employant des méthodes
radicales et légitimes ne demandent rien à «
l’Europe », ils exigent du gouvernement français
la satisfaction de leurs légitimes revendications.
L’Europe
sociale est un mythe utilisé par ceux qui ont abandonné
le chemin de la lutte en France et celui de l’internationalisme
fraternel entre tous les peuples du monde. Non à un monde dans
lequel le bloc impérialiste européen et les USA
oppriment là-bas les autres peuples et exploitent ici les
travailleurs pour obtenir le profit maximum.
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