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Retourner à la liste Imprimer 2009_04_20_toyota.pdf Avr 2009
A justice de classe, répondons lutte de classe !

Tract de soutien aux salariés en grève

La crise s'aiguise. Des dizaines de milliers de travailleurs se retrouvent au chômage ou au chômage partiel tandis que le patronat, à l'origine de la crise, y voit une aubaine pour restructurer et délocaliser. Et que fait le gouvernement? Il protège les patrons contre les travailleurs. Et que fait l'Union Européenne? Elle écrase de toute sa puissance les travailleurs au profit des patrons. Ce système ne connaît qu'un seul axiome: l'exploitation à outrance du plus grand nombre pour le profit maximum d'une minorité de privilégiés. Cette situation ne peut pas durer. Cette situation n'est pas légitime.

 

Les séquestrations et les occupations ne sont pas un délit : elles sont légitimes !

 

La crise qui s'aiguise aiguise aussi les luttes entre patrons et ouvriers. Occupations d'usines et séquestrations de cadres dirigeants ou de patrons se multiplient. Gouvernement et patronat s'alarment. Un ‘pauvre petit patron’ a été retenu dans son entreprise… Pour le gouvernement et le patronat c'est inadmissible. Mais  licencier 600 salariés, briser la vie de 600 familles c'est ‘normal’. C'est dans l'ordre des choses. Il faut être compétitif vous comprenez... Le patronat cherche à garantir ses profits. Les travailleurs luttent pour vivre. Qui a le plus de légitimité?

Occuper une usine ou séquestrer un patron, c'est résister. Résister pour sa dignité, pour la dignité de ses enfants. Alors que les patrons cherchent à garantir leur marge de profit, les salariés luttent pour leur survie. Ils luttent contre le chômage ou le chômage partiel dans des entreprises qui, comme Toyota, ont engrangé des milliards de profit ces dernières années, le site d'Onnaing ayant quant à lui dégagé 82 millions d'euros de profit en 2008. Et grâce à qui tous ces profits? Sinon aux travailleurs?  Qui osera dire qu'ils ne sont pas dans leur droit lorsqu'ils occupent leur usine ou séquestre leur patron?

Chez Caterpillar, Sony ou Toyota, comme ailleurs et partout, la lutte des travailleurs est légitime.

 

La justice : auxiliaire des patrons pour briser les luttes des travailleurs

 

Mais le gouvernement et le patronat ne l'entendent pas de cette oreille. D'ailleurs, ils n'entendent pas la souffrance des salariés. Ou du moins ils ne veulent pas l'entendre. Face aux revendications des travailleurs, seuls producteurs de richesses, ils s'adressent à la justice. A leur justice. Celle dont ils sont sûrs. Celle qui leur donnera toujours raison. Celle qui condamne les travailleurs et absout les patrons. Cette justice de classe qui vient de condamner les travailleurs de chez Caterpillar, cette justice de classe à laquelle la direction de Toyota avait fait appel. Cette « justice » qui met en balance la survie des travailleurs et de leurs familles et la propriété privée.

Les patrons cherchent par tous les moyens à briser la lutte des travailleurs. Ce faisant, ils cherchent à briser les travailleurs eux-mêmes. Les hommes ne comptent pas face aux profits. Ce ne sont pas les intérimaires qui diront le contraire. Aujourd'hui patrons et gouvernement font appel à la « justice », cette « justice » qui condamne la vie pour garantir les profits. Mais demain à qui feront-ils appel? La police? L'armée? Et si cela ne suffit pas, les voisins, les soldats allemands par exemple, seront-ils une fois de plus appelés à la rescousse pour venir mater les ouvriers français? L'Union européenne viendra-t-elle faire, par l'intermédiaire de l'Eurocorps, une virée sur le sol français?

 

Soutenir les occupations et les séquestrations, la seule attitude correcte

 

Comprendre est une chose, soutenir en est une autre. Comprendre est à la portée de tous, même des patrons. Comprendre sans soutenir, c'est baisser les bras, jouer au fataliste, briser les défenses des travailleurs, faire avorter le rapport de force qu'ils sont en train de faire naître.

Soutenir les occupations et les séquestrations est la seule attitude correcte et conséquente de ceux qui, syndicalistes ou politiques, se réclament du camp des travailleurs. Et l'une des manières de soutenir est de faire converger et d'unir les luttes. Aujourd'hui, aucune lutte ne peut et ne doit rester isolée. Chacun a sa part de responsabilité dans la création d'un rapport de forces favorable aux salariés. La meilleure façon de faire plier le gouvernement et le patronat, ce n'est pas d'aller voter aux européennes pour une improbable « Europe sociale » mais de lutter. La grève est la gifle magistrale que les salariés donneront tous ensembles au gouvernent.

Pour toutes ces raisons, plus que légitimes, la Coordination communiste 59/62 soutient sans réserve tous les travailleurs dans leurs luttes. Elle en soutien également la forme.

Ce n'est ni aux travailleurs, ni à la collectivité de payer la crise. Les patrons se sont suffisamment goinfrés. Ils ont largement de quoi payer les salaires en totalité. Qu'ils le fassent !

 

Vivent les travailleurs en lutte !



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