Un
salaire minima à 1600 euros pour tous les salariés et
200 euros immédiats pour tous les salaires, tous les minima
sociaux, toutes les retraites, dans les DROM et en Métropole !
Laurence
Parisot a osé expliquer la semaine dernière que les
"patrons
en bavent”
(sic) à cause de la crise et réclamer qu’ils
puissent licencier encore plus facilement. Elle ne recule devant
rien, cette femme.
Allons
prendre un argument là où on l’attend le moins :
Les médias nous répètent que Barak Obama vient
de fixer une sorte de salaire maxima à 500 000 dollars pour
tous les patrons et actionnaires qui bénéficient des
850 milliards de dollars de son plan de sauvetage de l’économie
américaine.
C’est
le moins.
Que
les banqueroutiers qui ont conduit le monde dans le gouffre ne
puissent continuer et s’empiffrer davantage, c’est
“éthique”
comme dirait Parisot. Et pourtant, en France, aucune limite, les amis
du Fouquet’s
et du Medef
de Sarkozy reçoivent des milliards et continuent comme avant…
Les
patrons français sont sans vergogne : leur
salaire moyen en 2007 s’établit à 383 000 euros
pour les 50 premiers d’entre eux soit 310 fois le Smic et il a
augmenté de 58 %. Le mieux payé, Jean-Philippe Thierry
(AGF Allianz) s’est versé 23,2 millions d’euros,
soit 1,9 million d’euros par mois. Le second, Pierre Verluca,
de Vallourec, en est à 12,4 millions d’euros,
Gerard Mestrallet (Suez) touche 12,2 millions d’euros) puis
Jean-Louis Beffa, (Saint-Gobain) 10,2 millions…Heureusement
pour eux, on ne met plus les têtes au bout d’une pique,
mais si nous étions encore au temps de la Grande Révolution
française ils subiraient un mauvais sort. François
Pinault (PPR) avec 259 millions d’euros de revenus au
total a de quoi faire enrager ceux qui crèvent la dalle.
-
10 % de la population possède 50 % du patrimoine;
-
100 milliards de bénéfices du CAC 40;
-
14 milliards de bénéfice record de Total;
-
148 milliards siphonnés aux salaires par les profits;
-
72 milliards de niches fiscales;
-
60 milliards de cadeaux aux chefs d’entreprise;
-
les 500 premières familles ont gagné 80 milliards de
plus l’an passé que l’an d’avant;
-
15 milliards de bouclier fiscal;
-
320 milliards de caution aux banques;
-
6,5 milliards aux pontes de l’automobile dont les actions
n’ont pas baissé, et qui affament leurs salariés
avec du temps partiel (Sarkozy le roi du “travailler
plus pour gagner plus”
est devenu celui du “travailler
moins pour gagner moins“,
il développe le temps partiel).
Jamais
la France n’a été aussi riche, et les caisses
aussi pleines! Les caisses privés bien sur, car ils ont vidé
les cagnotes publiques pour remplir les “cagnotes privées”!
Il
faut vraiment que Bling-Bling et son âme damnée Laurence
Parisot, aient tous les culots pour parvenir à trouver encore
inlassablement des arguments susceptibles de protéger tous ces
rapaces. Le « bouclier fiscal » de Sarkozy consiste à
ne pas prendre plus de 50 % de ce que se sont accaparés les
riches.
Laurence
Parisot appuie : “C’est
le risque que partent des hommes ou des femmes qui sont peut-être
pour partie responsables du drame économique actuel. Mais qui
sont aussi les plus compétents pour mettre en place les
solutions”.
Il
faut gracier, selon elle, les spéculateurs, il n’y a de
recours qu’en eux!
Trop
fort !
Vu
que les chefs d’entreprise, «en
ce moment, ils en bavent» :«Il
faut laisser à l’entreprise la liberté de
fonctionner »!
Voyous et cupides, pourvu que vous soyez patrons et banquiers, non
seulement Parisot vous amnistie, vous cajole, mais elle vous supplie
de rester aux postes de commande et de faire ce que vous voulez. Elle
diffuse même la peur que vous alliez exercer vos crapuleries
ailleurs.
Décidément,
tout milite pour inverser le cours des choses : un bouclier
fiscal à l’envers. Pas de salaire à plus de 25
fois le Smic ! Au-dessus l’impôt républicain doit
tout prendre. Le «risque»
qu’ «ils»
partent ? Qu’ils aillent chez Madoff ! Qu’ils aillent
dans les trous à rats des paradis fiscaux, on les y traquera.
Notre
République assumera joyeusement le «départ»
de ces pillards : On nommera à leur place, des vrais
responsables publics désignés et contrôlés
de façon citoyenne. Chiche qu’ils feront mieux que la
bande du Fouquet’s à Sarkozy.
Le
travail n’est pas un “coût“,
c’est une richesse. Ce qui coûte cher, c’est ce que
le capital prend au travail, il prend trop. Pour être
“concurrentiels”
baissons le coût du capital sur nos produits !
Il
faut réduire la part des actionnaires et augmenter la part des
salaires.
Mieux
vaut donner 200 euros à tous (aux salaires, retraite et minima
sociaux) que 200 milliards aux banquiers. C’est infiniment plus
sûr pour relancer l’économie.
Arroser
les banquiers c’est arroser le sable, ils pompent, ils pompent
et ne redonnent rien. Un banquier c’est quelqu’un qui
vous prête un parapluie quand il fait beau et qui vous le
reprend quand il pleut…
Tandis
que les salaires, minima sociaux, retraites, tout est dépensé
et fait tourner l’économie…
Mais
Sarkozy croit que pour faire marcher l’économie il faut
donner plus aux riches, nous, on croit qu’il faut donner plus
aux pauvres…
Car
les riches sont cupides, et n’en ont jamais assez…
(…).
Refusons
de parler de “pouvoir
d’achat”
et ”vie
chére”
parlons “salaires“…
Au
diable les “primes“,
les “aides“,
les “compléments“,
parlons
salaires !
Le
salaire c’est un tout, il est composé d’un salaire
net, qu’on consomme tout de suite, et d’un salaire brut,
indirect, différé, qui remplit les caisses de sécurité
sociale, paye-les retraites…
Vive
donc la hausse des salaires, et tant mieux si ca prend aux profits,
si ça enlève aux actionnaires leurs fameux “15 %”
de marge…
D’où
les 200 euros : en Guadeloupe, en Martinique, à la Réunion
(grève générale le 5 mars) partout c’est
le même mot d’ordre central. Les médias font tout
pour étouffer cela : ils inventent chaque jour quelque
chose comme :
-
c’est
un conflit culturel, entre noirs et blancs, békés et
noirs
-
c’est propre aux îles, le cout de la vie LA-BAS est trop
cher
Tout,
tout, tout pour ne pas parler des 200 euros, pour ne pas
laisser croire que c’est la même revendication en
métropole …
Le
patronat avait signé dimanche 8 février un pré
accord en Guadeloupe pour 200 euros. Sarkozy, Fillon, Jego ont tout
fait pour le torpiller - par peur de contagion immédiate. Le
gouvernement, dans ces conditions, a décidé de ne pas
aider ses amis les patrons et békés, autant qu’il
le fait d’habitude !
Mais
ils ne pourront éviter le mot salaire, ni le 18 février,
ni le 19 mars. La grève générale ne se commande
pas, ne se décrète pas, mais elle est là, elle
est à l’ordre du jour…
200
euros pour tous, c’est une revendication uniforme unifiante.
Ca
met le Smic à 1500 euros... Soit 15 % (la CGT revendique
1600 euros)
Ce
n’est pas de trop : En mai 68, il y a eu 33 % de hausse pour le
Smig et 55 % pour le Smag. Et cela a bien tourné pendant plus
de 10 ans, les salaires étant indexés sur les prix.
Il FAUT indexer les salaires sur les prix ! (Sur un BON indice,
fiable, réaliste de prix).
Le
plus drôle c’est que Sarkozy dans son discours, lui-même,
a dit : “1/3
des bénéfices pour les actionnaires, 1/3 pour
l’investissement, 1/3 pour les salaires”
…
Mais
1/3 des profits pour les salaires, ça fait plus de 200 euros
pour tous !
Il
PEUT y avoir l’unité syndicale là-dessus,
regardez, lisez le tract de Haute Loire, où les 8 syndicats
CGT, CFDT, FO, UNSA, FSU, SUD, CFTC, CGC signent sur ce mot d’ordre
commun ! (voir sur
le site D&S ou bien sur demande on vous l’envoie)
Rien
que pour Total, 1/3 des 14 milliards de profit pour les salaires, ça
ferait 50000 euros par salarié tout de suite…
substantiel, non ?
Le
CAC 40 a gagné autant en 2008 qu’en 2007, année
record, et donc, le double de ce qu’il gagnait en 2003…
Les affaires roulent en dépit de la “crise“…
Les
“plans
de sauvegarde de l’emploi”
sont bidons dans 80 % des cas, ils ne servent que d’aubaine,
pour “garder
la marge”
ou “éviter
de la réduire“.
J’en ai sur mon bureau, ils sont tous injustifiés…
sauf pour garder des profits au zénith, en faisant payer les
petits salariés du rang…
Leur
“crise” ne doit pas nous mettre sur la défensive,
exigeons qu’ils la paient, eux, patrons, actionnaires,
rentiers…
Tout
mûrit pour une explosion sociale, il n’y a que cela
qu’ils entendront… il n’y a que comme en
Guadeloupe qu’on imposera 200 euros, pour tous, mensuels
d’augmentation, tout de suite ! Nous
ne craignons pas l’extension, nous la souhaitons, la préparons,
la défendons, la justifions …
Plus ce sera fort, puissant, unitaire, mieux ce sera pour assurer la
victoire.
Source :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article80467
Pétition
de soutien à Gérard Filoche, Inspecteur du travail,
récemment mis en examen par le patronat dans l’exercice
de ses missions : http://www.solidarite-filoche.fr/
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