Dans sa dernière livraison médiatique, Sarkozy fait mine de reconnaître un certain nombre d’erreurs mais persiste dans ses objectifs : toujours prendre plus aux démunis pour donner aux nantis
Dans
sa dernière livraison médiatique, Sarkozy fait mine de
reconnaître un certain nombre d’erreurs mais persiste
dans ses objectifs : toujours prendre plus aux démunis
pour donner aux nantis. Depuis plus d’un an, la machine à
broyer sarkozienne a passé la surmultipliée :
casse des services publics (sécu, santé, éducation,
recherche, …), casse des acquis sociaux (code du travail,
retraites...), dégringolade du pouvoir d’achat, mesure
soi-disant phare dans sa campagne électorale. Nombre de
français ont été illusionnés par le
prestidigitateur Sarkozy et son miroir aux alouettes. Son discours
électoral populiste a berné une majorité de
Français, aidé en cela par la complicité de
socialistes « reconvertis » (Kouchner, Hirsch,
Amara…). Un an après, c’est déjà le
désenchantement : selon un sondage IFOP, 72 % des
Français se disent mécontents de l'action du président.
Les raisons du mécontentement sont nombreuses :
Casse
des salaires et baisse du pouvoir d’achat pour les salariés,
profits monstrueux pour les patrons
Les
prix flambent : avec une inflation officielle de près de
3% mais des produits de première nécessité qui
ont vu leurs prix exploser (céréales, lait…)
essentiellement pour des raisons de spéculation financière,
une nouvelle augmentation de 5.5% du prix du gaz qui fait suite à
celle de 4% de janvier 2008, ce sont toujours les démunis qui
trinquent. De plus, pour éviter la soi-disant « spirale
inflationniste », Jean-Claude Trichet, directeur de la
Banque centrale européenne préconise un gel des
salaires : message reçu 5 sur 5 par le MEDEF et Sarkozy !
Le
triste HIRSCH, père de la misère institutionnalisée
en mission commandée, va lui aussi déshabiller Pierre
pour habiller Paul : pour financer le RSA, on taxe la prime sur
l’emploi qui alimentait déjà des ménages
dans le besoin !
On
veut nous faire cotiser 41 ans alors que toutes les études
montrent que la durée moyenne du travail en France est de 33
ans. C’est évidemment une autre manière de faire
baisser nos retraites.
A
côté de cela, l’arrogance et le mépris de
la droite et du MEDEF n’ont d’égal que les profits
engrangés pour une minorité d’actionnaires :
32 milliards d’euros pour les entreprises du CAC 40 cette
année ! En plus du paquet fiscal pour les riches, chiffré
à 10 milliards d’euros pour 2008 (auxquels s’ajouteront
13 milliards en 2009, puis 15 milliards en 2010) voté par le
gouvernement à la sauvette l’été dernier.
De
partout gronde le mécontentement : les mouvements sociaux
sont nombreux, des secteurs réputés « calmes »
se mettent dans le mouvement (grande distribution).
Dans
notre région, les salariés de La Redoute mènent
une lutte exemplaire.
Oui
les salaires doivent augmenter. Comme ont su le faire les ouvriers de
DACIA en Roumanie, faisons rendre gorge aux patrons.
Casse
des services publics, casse des statuts et des acquis sociaux
La
logique financière ne s’accommode pas des solidarités.
Ayant pour fonction la satisfaction des besoins essentiels de tous,
les services publics, dont la qualité est pourtant appréciée
par une grande majorité de français, subissent une
attaque en règle. Sous prétexte de réduire « les
déficits publics », avec plus de 160 000
postes de fonctionnaires supprimés d’ici 2012, c’est
une véritable saignée qui est opérée par
le gouvernement SARKOZY-FILLON. En première ligne de mire,
l’Education Nationale (21 000 postes supprimés de 2003 à
2007, 11 000 rien que pour cette seule année 2008, dont
35% transformés en heures
supplémentaires). Pourtant, les besoins existent. Les classes
sont surchargées, et 150 000 jeunes sortent chaque année
du système scolaire sans diplôme. Alors qu’il
faudrait un véritable plan « Marshall »
pour engager une politique d’éducation au service de
tous, c’est à un véritable Waterloo éducatif,
scientifique et culturel auxquels nous conduisent Sarkozy et Fillon.
Il en est de même dans l’enseignement supérieur et
la Recherche avec la loi LRU qui ouvre la voie à la
privatisation de l’Université
Ce
sont les générations futures, c’est la jeunesse
d’aujourd’hui qui fera les frais de cette
politique..
Dans
le domaine de la santé, la logique de solidarité (tout
le monde paie) fait peu à peu place à une logique
mercantile (les malades paient pour les malades) dont les franchises
médicales ne sont que la face émergée de
l’iceberg. C’est devenu un luxe de se soigner : de
nombreux pans de la population ne peuvent plus accéder aux
soins à cause des déremboursements massifs et de
mutuelles inaccessibles (chez les étudiants, on estime que 30
% d’entre eux ne peuvent pas se soigner, alors que dire des
populations soi-disant
« couvertes » par la CMU). L’éternel refrain
du « trou de la sécu » est le faux
prétexte à cette casse systématique du système
de santé. Or les parts des taxes sur le tabac et sur l’alcool,
de la TVA ne sont pas reversées par l’Etat. A cela
s’ajoute les retards de paiement pour les contrats aidés
ainsi que ceux accumulés par les entreprises. Ainsi, on doit
plus de 20 milliards d’euros à
la Sécurité Sociale, somme largement supérieure
au « trou » évalué à 11
milliards. Là encore, le principe est le même : on
fragilise le système en le mettant en cessation de paiement et
ensuite on dit qu’il ne marche pas et qu’il faut le
« réformer ».
La
Révision Générale des Politiques Publiques
(RGPP) constitue l’arme de destruction massive concoctée
par Sarkozy-Fillon pour en finir avec les services publics « à
la française ». Casse des services, casse de la
fonction publique (d’état, hospitalière et
territoriale), casse des statuts des fonctionnaires (introduction de
la notion de licenciement). Avec la même logique que celles
adoptés pour d’autres secteurs (EDF, Poste, Transports)
à savoir la privatisation, via l’externalisation des
activités profitables et l’abandon du reste des
missions.
La
encore, la révolte gronde et nous devons être aux côtés
de ceux qui se battent pour préserver ces acquis chèrement
payés mettre en échec ce projet.
Une
logique répressive au service de cette politique
Pour
accompagner cette politique, Sarkozy - Fillon ont mis en place une
logique de répression. Les libertés individuelles et
collectives s’effritent (réforme de la justice,
réforme
du code du travail). Les franges les plus
fragilisées
en font les frais. Lorsque l’on analyse le traitement
réservé aux sans-papiers en lutte, la question de
l’Etat de droit est réellement posée. Le
traitement quasi-colonialiste (rafles, reconduites musclées,
échappatoires à la justice) que subissent ces
populations doit nous interpeller. Le combat qu’ils mènent
actuellement (que ce soit en Ile de France avec les grèves des
sans-papiers ou la marche sur Paris organisée par le CSP 59)
mérite notre attention et notre solidarité.
Une
politique internationale qui accompagne les aventures guerrières
de l’OTAN
Alors
que le Président et ses Ministres ne cessent de répéter
que les caisses sont vides l’envoi de troupes supplémentaires
en Afghanistan s’inscrit dans la volonté de ce
gouvernement de s’arrimer aux logiques guerrières et
« civilisatrices » de l’OTAN dont la
France va réintégrer le commandement. Ne nous laissons
pas tromper par les mensonges des « marchands de canons »
qui veulent nous entraîner dans des guerres contre tous les
pays qui font obstacles à la mondialisation et à la loi
du marché, mobilisons-nous pour la Paix.
De
partout la révolte gronde. Il faut stopper la casse et
inverser la vapeur ! Renouons avec la solidarité des
luttes ! Faisons de ce 1er mai une première
étape vers une offensive généralisée
contre la politique Sarkozy – Fillon ! Travaillons à
la convergence des luttes le 15 mai !
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