Le Conseil des Affaires générales des Relations extérieures de l’Union européenne réuni en juin 2006, a décidé de renforcer les pressions contre Cuba à travers l’application d’une nouvelle stratégie, à moyen et long terme, destinée à favoriser le changem
Le
Conseil des Affaires Générales des Relations
Extérieures de l’Union Européenne, réuni
en juin 2006, a décidé de renforcer les pressions
contre Cuba à travers l’application d’une nouvelle
stratégie, à moyen et long terme, destinée à
favoriser le changement du système socio-politique, économique
et culturel que développe et défend notre pays depuis
près d'un demi siècle, sous l'agression permanente des
Etats-Unis.
Nous
savons qu’il s’agit dans ce cas d’un document,
promu par la République tchèque et les Etats-Unis.
Ceux-ci ont intensément travaillé à la formation
dudit "groupe d’amis de Cuba démocratique"
réunissant des pays comme la République tchèque,
la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Lithuanie, la Slovénie,
aux positions anticubaines marquées.
Nous
devons nous souvenir que les Etats-Unis ont réussi à
imposer la position commune envers Cuba en utilisant alors le
gouvernement espagnol de José Maria Aznar, connu pour ses
positions anticubaines. Aujourd’hui, il utilise la République
Tchèque et M. Caleb Mc Carry, coordinateur de ladite
transition à Cuba dont les objectifs sont identiques.
Cette
stratégie dont l’ingérence et la discrimination
sont le fondement, sera énergiquement rejettée
par Cuba et conduira inévitablement à rendre plus
complexe la situation déjà très détériorée
des relations entre notre pays et l’Union Européenne.
L’Union
Européenne n’applique pas envers Cuba sa propre
politique indépendante, basée sur les véritables
intérêts de ses citoyens. Elle démontre ainsi son
incapacité à élaborer une politique indépendante
envers Cuba et montre en même temps son mépris des
principes consacrés par la Charte des Nations Unies et du
Droit international.
Par
cette nouvelle stratégie, l’Union Européenne
institutionnaliserait les positions hostiles d’ingérence
du gouvernement Tchèque et son application ne ferait que
renforcer la détermination de notre pays à défendre
sa souveraineté et la poursuite de son modèle politique
et social qui ne dépendent pas des décisions imposées
par les Etats-Unis ou par l’Europe, mais de la volonté
du peuple cubain.
Par
le maintien de la Position commune, la possibilité d’un
dialogue politique entre Cuba et l’Union Européenne
serait affectée une nouvelle fois.
L’avancée
des relations entre notre pays et l’Union Européenne
serait possible sur la base du respect mutuel et la non-ingérence
dans les affaires internes, ce qui implique l’abandon de la
Position commune et de l’exercice discriminatoire des Droits de
l’Homme ainsi que les sanctions adoptées contre Cuba en
juin 2004, suspendues temporairement.
Cuba
ne reconnait pas à l’Union Européenne l’autorité
morale pour la condamner et dans ce sens, nous défendrons
notre droit d’être une nation libre et indépendante.
Cuba
partage des liens historiques et culturels profonds avec les peuples
de l’Union Européenne et désire poursuivre des
relations cordiales basées sur la reconnaissance et le respect
mutuel.
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