Victorieux le 29 mai 2005 au référendum européen,
Le camp du NON au
référendum européen est celui de
tous les travailleurs et progressistes de notre pays qui ont
clairement exprimé :
Un
NON à la politique libérale et répressive
mise en œuvre par le gouvernement de droite depuis 2002,
Un
NON à se laisser flouer par la politique toute aussi
libérale menée par une partie de la gauche (voir la
« gauche plurielle » de Jospin 1997 -
2002).
Certes,
depuis cette victoire, la situation économique, sociale n’a
fait que se dégrader et la campagne électorale actuelle
ne fait qu’annoncer une seule et même continuité
entre :
-
Une politique libérale de droite incarnée par Sarkozy
et
-
Une politique libérale de ‘gauche’ incarnée
par Ségolène Royale.
Qu’en
est-il, en effet, de ces deux faces d’une même médaille
qu’on voudrait nous présenter comme étant
opposées, l’une représentant l’alternative
de l’autre et inversement ?
Du
côté de la droite : privatisations accélérées
des services publics, précarisation tout au long de la vie,
chômage et exploitation des travailleurs d’un côté
et protection du patronat de l’autre ; augmentation de la
pauvreté pour une partie de plus en plus importante de la
population ; dégradations massives de l’éducation,
de l’enseignement et de la santé ; répression
anti-syndicale, contre les jeunes, les immigrés. En somme, la
politique menée par notre gouvernement actuel ne fait que
nourrir le terreau sur lequel se développe l’extrême
droite, celui de la précarité, de la misère,
de la relégation et stigmatisation des classes populaires, des
discriminations raciales...
Du
côté de la « gauche » social-libérale :
rappelons nous en premier lieu que la politique menée par
l’actuel gouvernement a été soigneusement
préparée par la gauche plurielle (précarisation
durable notamment pour une grande partie de la jeunesse, réforme
des retraites, privatisations...) Depuis sa défaite aux
précédentes élections présidentielles,
loin de tirer les enseignements nécessaires, la direction du
PS défend le projet d’une Europe libérale ;
ne tirant toujours aucune leçon de ses échecs
successifs, le PS refait aujourd’hui son unité au
bénéfice de sa direction libérale en gommant la
frontière de classe (entre les partisans du Oui et ceux du
Non) apparue le 29 mai et en oubliant que son électorat a
majoritairement voté contre le projet de constitution
européenne libérale. Il voudrait ainsi nous faire
oublier son bilan désastreux en prônant un discours « du
tout sauf la droite ».
Depuis
des années, contre les politiques désastreuses de la
droite libérale comme de la « gauche »
social-libérale, contre les remises en cause des droits, des
acquis sociaux et des libertés, les résistances ont été
massives :
-
contre la réforme des retraites en 2003 (souhaitée par
Jospin),
-
contre la casse des services publics,
-
les grèves contre les licenciements, délocalisations,
-
mobilisations contre les mesures répressives envers les jeunes
remettant en cause ce qui avait été acquis depuis
1945 : le primat de l’éducatif,
-
les révoltes des quartiers populaires, la mobilisation des
lycéens et étudiants pour aboutir au retrait du CPE,
-
les combats contre l’inhumanité faite aux sans-papiers
et à leurs enfants…
Donner
un débouché politique à ces luttes, c’est
renouer avec les enseignements du 29 mai et re-bâtir un
mouvement unitaire du camp du NON dans les luttes actuelles jusqu’aux
urnes, pour gagner les élections à venir.
Avec
tous les progressistes de notre pays, ouvriers, employés,
chômeurs, étudiants, immigrés,
Avec les forces
politiques, syndicales, associatives cherchant
à rompre avec le social-libéralisme,
Avec
celles et ceux qui refusent la logique ancienne et politicienne
droite/gauche, qui refusent d’être les victimes du
capitalisme (alors que les grosses fortunes ne cessent
d’augmenter, l’argent manque pour le l’éducation,
la santé, la justice, les salaires des travailleurs, les
politiques sociales...),
Pour re-conquérir
de meilleures conditions d’existence,
nous portons l’exigence aux élections présidentielles,
législatives et municipales à venir d’une
candidature unique du camp du NON contre le camp du Oui, du camp du
peuple contre celui de la bourgeoisie.
Le
candidat unique du camp du NON peut rassembler suffisamment de voix
au 1er tour pour devancer la direction sociale-libérale
du PS puis être majoritaire au 2ème tour !
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