Pétition :
L'Etat d'Israël
doit être condamné par la communauté
internationale et payer pour ses crimes
L’été,
synonyme pour nombre d’entre nous, de repos et de vacances bien
méritées, a été un enfer pour les peuples
libanais et palestinien. Sous prétexte de l’enlèvement
de deux de ses soldats par la résistance libanaise, Israël
et son armée de destruction massive, a déclenché
une riposte sans commune mesure, noyant le Liban sous un déluge
de fer et de feu, détruisant toutes ses infrastructures, tuant
plus d’un millier de civils dont plus d’un tiers sont des
enfants de moins de douze ans. Et le bilan humain n’est que
provisoire, puisque des bombes à uranium appauvri et à
fragmentation ont été déversées sur ce
pays.
Malgré
sa force de frappe, son aviation, son armée d’élite,
sa technologie sophistiquée, l’Etat colonialiste
Israélien a été défait et n’a pas
atteint l’objectif qu’il s’était fixé
avec son commanditaire étasunien, à savoir vaincre le
Hezbollah, occuper le Sud Liban jusqu’au fleuve Litani et
entraîner la Syrie et l’Iran dans un conflit globalisé.
La résistance libanaise héroïque et l’unité
du peuple libanais autour de sa résistance ont remporté
une victoire éclatante sur l’impérialisme
sioniste et américain, le Hezbollah ayant réussi à
s’imposer et à contenir l’invasion israélienne.
Pour Israël, c’est un 2ème échec,
puisqu’en 2000, harcelée depuis quinze ans par le
Hezbollah, son armée avait été obligée
d’évacuer les positions qu’elle occupait au
sud-Liban.
Le projet américain
de Nouveau Moyen Orient battu en brèche
Que
l’on ne s’y trompe pas. Nos médiamensonges,
écœurants par leur lâcheté et leur
soumission à la pensée sioniste, ont beau invoquer le
droit d’Israël à se défendre, ils ne peuvent
plus leurrer l’opinion. Car cette agression caractérisée
a été bien planifiée, élément du
puzzle que constitue le projet américain de redessiner le
Moyen-Orient. En effet, les Etats-Unis ne souffrent pas qu’une
autre puissance régionale puisse rivaliser avec Israël,
leur tête de pont. Dans la ligne de mire : l’Iran et
la Syrie. Ainsi, l’assassinat de Rafic Hariri, imputé à
la Syrie mais probablement l’œuvre du Mossad (services
spéciaux israéliens) est certainement une autre pièce
de ce puzzle, car le retrait de l’armée syrienne du
Liban laissait ainsi la voie libre à l’agresseur
israélien. Pour les américains qui ont l’Iran en
ligne de mire, une attaque frontale sur ce pays reste difficile à
mettre en œuvre, son armée étant empêtrée
dans les bourbiers irakien et afghan. Par contre, ils escomptaient,
et leur plan a été déjoué, sur un
engagement direct de la Syrie et éventuellement de l’Iran
dans ce conflit afin de riposter et de régler ainsi à
leur manière (comme ils l’ont fait en Irak), la
« question » du nucléaire iranien.
A-t-on
jamais demandé à Israël de rendre des comptes sur
son programme nucléaire, alors qu’ils détiennent
cette technologie, grâce notamment à la France, depuis
la fin des années soixante ?
Redessiner
le Moyen Orient pour les Etats-Unis, c’est avaliser
l’expansionnisme d’Israël et terminer l’ouvre
non accomplie en 1948, c'est-à-dire chasser tous les arabes
palestiniens de cette région, en conservant le Golan syrien
annexé en 1967 et en annexant le Liban jusqu’au fleuve
Litani, car l’eau est aussi un enjeu majeur dans cette région.
Redessiner
le Moyen Orient, c’est, selon le vieil adage du « diviser
pour mieux régner », attiser les conflits
inter-religieux et inter-ethniques comme actuellement en Irak
(kurdes, sunnites, chiites), dépecer les anciens Etats pour
les transformer en bantoustans, comme cela s’est d’ailleurs
passé aux portes de l’Europe, en Yougoslavie. C’était
d’ailleurs un des enjeux de cette agression sur le Liban, les
Israéliens escomptant que les communautés libanaises se
retournent contre le Hezbollah et la communauté Chiite et
provoquer ainsi une nouvelle guerre civile au Liban. La maturité
du peuple libanais multiconfessionnel a su ne pas tomber dans ce
piège grossier. Ainsi, plus de 80% des chrétiens
libanais ont apporté leur soutien au Hezbollah.
La légitime
défense, un argument éculé
L’Etat
d’Israël invoque systématiquement son droit à
se défendre, et cet argument est toujours repris par les
médias occidentaux. Un soldat israélien est enlevé
en Palestine occupée et c’est une répression sans
nom qui s’abat sur le peuple palestinien. Ses députés
sont kidnappés, le président de son parlement fait
prisonnier, sans parler des meurtres quotidiens dans les territoires
perpétrés par l’armée coloniale. Qu’à
cela ne tienne, la communauté internationale, la France en
tête, exige la libération sans conditions du soldat
israélien (fait prisonnier sur un territoire qu’il
occupe indûment). De la même manière qu’elle
exigeait et exige encore la libération des soldats aux mains
du Hezbollah. Mais que dit-on des milliers de prisonniers
palestiniens et libanais, qui croupissent dans les geôles
israéliennes depuis la guerre du Liban de 1982 pour certains,
dans des geôles qui n’ont rien à envier au
tristement célèbre pénitencier d’Abou
Ghraib ? Quand Israël sera t-il donc mis au banc des
nations pour crimes contre l’Humanité et sommé de
réparer ?
Ce
n’est certainement pas la résolution 1701, votée
par l’ONU, qui va dans ce sens puisqu’elle est en faveur
de l’agresseur sioniste. Israël ne s’y trompe
d’ailleurs pas, puisqu’il exige une application immédiate
de cette résolution. Oubliant par la même toutes les
résolutions votées par l’ONU qu’il n’a
jamais respecté et plus particulièrement la résolution
242 qui lui enjoint de libérer les territoires (dont
Jérusalem) qu’ils occupent et de revenir aux frontières
d’avant 1967.
L’Etat d’Israël
doit payer pour ses crimes
Plus
d’un millier de morts, des milliers de blessés, 2.5
milliards de dollars de dégâts matériels
comprenant ponts, routes, infrastructures portuaires et
aéroportuaires, usines, sans compter une marée noire
causée par le déversement de 15000 tonnes de mazout :
voici le triste bilan de l’agression israélienne
perpétrée sur le Liban. Ce pays n’avait pas
besoin de cela : il croulait déjà sous la dette
(environ 22 milliards de dollars pour 3,5 millions d’habitants).
Reconstruire ce pays, c’est enclencher un nouveau processus
d’endettement, ce qui implique un appauvrissement substantiel
de sa population et une dépendance accrue vis avis de ses
créanciers.
Le
peuple libanais a suffisamment payé. Les palestiniens aussi.
Israël doit être condamné par la communauté
internationale pour crimes de guerre, qualificatif qu’Amnesty
International a utilisé dans son rapport pour désigner
les exactions commises par l’armée israélienne.
Israël
doit être condamné à verser des dommages et
intérêts aux libanais et aux palestiniens pour tous les
préjudices moraux et matériels subis depuis la création
de cet Etat.
La
communauté internationale doit montrer la même
résolution vis-à-vis d’Israël afin d’exiger
l’application pleine et entière de toutes ces décisions
restées en suspens.
Il
nous appartient, organisations politiques, associations, syndicats,
citoyens de mettre en place un véritable mouvement de
solidarité internationaliste afin d’exiger de nos
gouvernants la fin de cette injustice qui dure depuis bientôt
60 ans dans cette région, car le vrai facteur d’instabilité
est bien l’Etat d’Israël.
Israël doit
être condamné par la communauté internationale,
Israël doit payer pour ses crimes.
Article paru
dans Chantiers n°12 (septembre 2006)
Site
de l'Association France-Palestine: cliquez ici
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