13h
: découvertes des stands des organisations membres du
collectif avec leur propres thèmes et débats sur les
services publics
14h
: premier forum sur les services publics en Europe avec Marie
Noëlle LIENNEMAN (députée européenne) Jean
Maurice DEHOUSSE (ancien député européen Belge
et ancien bourgmestre de Liège), Gabriella MARONGIU
(conseillère régionale).
15h30
: diffusion du documentaire de Gilles BALBASTRE sur EDF en
présence du réalisateur.
17h00 :
deuxième forum sur les délégations de
services publics avec l'exemple de l'eau, vers un retour à la
gestion 100 % public avec Yves DIMICOLI (économiste du PCF)
et Jean-Luc Touly (CGT ex salarié de VEOLIA, co-auteur de «
L'eau des multinationales, les vérités inavouables »
chez Fayard janvier 2006.
Consultez
le site de « Vivent les Services Publics » :
http://www.v-s-p.org
Déclaration
de la Coordination Communiste
Nationalisations
en Amérique Latine : Pourquoi pas en France !
Nos
batailles contre la Constitution Européenne, contre le CPE ont
été victorieuses et porteuses d’espoir, même
si elles étaient défensives. Le sentiment d’impuissance
est encore tenace dans les couches populaires, harcelées par
les délocalisations, la montée de la précarité
et du chômage, les discriminations, la destruction des services
publics et les privatisations, la montée des prix du gaz, de
l’essence, etc. La perspective des présidentielles de
2007 où libéraux, sociaux-libéraux et
libéraux-sociaux se serviront mutuellement d’épouvantails,
s’annonce encore sur le mode de « l’alternance »,
cette vieille recette de la bourgeoisie pour échapper à
une véritable alternative politique.
Tous
nous affirment que les privatisations, le « dégraissage
» des services publics, la flexibilité sont
incontournables, qu’il serait utopique de ne pas admettre cette
évolution « naturelle » du monde…
Pourtant,
de l’autre coté de l’Atlantique, le nouveau
président bolivien Evo Morales, appliquant le programme pour
lequel il a été élu dès le premier tour
par l’écrasante majorité de son peuple, contourne
« l’incontournable » et met en pratique «
l’utopie » : En reprenant le contrôle de 26
compagnies (dont l’américaine ExxonMobil, les
européennes Total et Repsol), l’Etat nationalise le gaz,
principale richesse du pays.
Le
premier mai dernier, date hautement symbolique, ce coup de tonnerre
retentit sur tous les continents… L’avenir du monde ne
serait-il donc pas fait de privatisations et de bradage des richesses
aux oligarchies financières ?
Le
risque qu’un peuple encours en se réappropriant ainsi
ses biens, ce n’est pas le « chaos social » que
promettent toujours les « élites », mais bien sûr
la menace guerrière des puissances impérialistes qui
profitaient jusque là de ces biens.
S’il
existe en Amérique Latine des peuples d’avant garde qui
repassent à l’offensive, leurs succès ne doivent
rien au hasard. La résistance et la ténacité du
socialisme cubain commencent à annoncer le terme d’une
période noire de reflux révolutionnaire mondial
exacerbée par l’effondrement du bloc socialiste en 1990,
à annoncer de nouvelles phases de conquêtes sociales
pour les peuples exploités, à remettre les
impérialistes en difficulté mortelle:
- Succès
des grandes politiques sociales, de santé, d’éducation,
d’urbanisme à Cuba malgré son blocus économique
imposé par les Etats Unis,
-
Réforme agraire, expropriations et rachats d’entreprises,
nationalisation de nouveaux secteurs de l’économie et
reprise en main du patrimoine pétrolier au profit direct de
plans sociaux à destination des plus pauvres au Vénézuéla,
- Mise
en échec du projet annexionniste US (« ZLEA ») par
le bloc Cuba – Vénézuéla en 2005, création
d’une zone économique étanche à
l’impérialisme et fondée sur l’entraide
internationaliste intégrant Cuba, le Vénézuéla
et la Bolivie (ALBA),
Le bloc
Cuba – Vénézuéla – Bolivie entraîne
dans son sillage des pays travaillés par les mêmes
luttes sociales et que les ravages des crises économiques
successives poussent hors du giron nord-américain, sur une
politique plus ou moins ferme de souveraineté nationale ;
Brésil, Argentine, Uruguay.
Si Hugo
Chavez et Evo Morales doivent leur légitimité à
leurs succès électoraux, nous savons que les
bourgeoisies locales et leurs alliés nord-américains et
européens ne se laissent et ne se laisseront pas faire. Si le
gouvernement de Salvador Allende au Chili fut balayé en 1973
par le putsch CIA - Pinochet, celui de Chavez, démis par le
putsch militaro-industriel de 2002, ne doit pas son retour au pouvoir
aux urnes (même si chaque élection lui accorde des
suffrages toujours plus importants auprès des couches les plus
pauvres de son pays), mais à deux forces politiques
convergentes ; l’intense pression populaire des banlieues de
Caracas et l’action déterminante des organisations
cubaines.
Toute
conquête sociale, ici comme ailleurs, peut être
brutalement remise en cause par les forces expérimentées
de la bourgeoisie, même si leur système mondial est en
crise… même si, comme ces derniers mois nous le prouvent
ici même, elles peuvent être mises en échec. Pour
repasser à l’offensive, les peuples exemplaires
d’Amérique Latine ont besoin de notre soutien comme nous
avons besoin de leurs victoires !
Rendez-vous
Samedi 10 juin Salle du Gymnase, 7 place de Sébastopol
(en face du théatre), Lille
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