A l’initiative du Comité France-Cuba Pas-de-Calais,
A
l’initiative du Comité France-Cuba Pas-de-Calais,
et
sous la présidence de Georges Hage, doyen de
l’Assemblée Nationale,
en
présence de Ernesto Rey Pino,
1er secrétaire de l’ambassade de Cuba à
Paris.
Une
animation musicale sera assurée par la chanteuse cubaine
Graciela Perez
Ama-Te – CISC
- Comité France-Cuba Pas-de-Calais - Comité Nathalie
Ménigon - Coordination Communiste 59/62 - Espace Che Guevara -
Initiative Cuba Socialista - La Riposte - Les Amis de Cuba –
PRCF
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Déclaration de
la Coordination Communiste :
Nationalisations
en Amérique Latine :
Pourquoi
pas en France !
Nos batailles contre
la Constitution Européenne, contre le CPE ont été
victorieuses et porteuses d’espoir, même si elles étaient
défensives. Le sentiment d’impuissance est encore tenace
dans les couches populaires, harcelées par les
délocalisations, la montée de la précarité
et du chômage, les discriminations, la destruction des services
publics et les privatisations, la montée des prix du gaz, de
l’essence, etc. La perspective des présidentielles de
2007 où libéraux, sociaux-libéraux et
libéraux-sociaux se serviront mutuellement d’épouvantails,
s’annonce encore sur le mode de « l’alternance »,
cette vieille recette de la bourgeoisie pour échapper à
une véritable alternative politique.
Tous
nous affirment que les privatisations, le « dégraissage »
des services publics, la flexibilité sont incontournables,
qu’il serait utopique de ne pas admettre cette évolution
« naturelle » du monde…
Pourtant, de l’autre
coté de l’Atlantique, le nouveau président
bolivien Evo Morales, appliquant le programme pour lequel il a été
élu dès le premier tour par l’écrasante
majorité de son peuple, contourne « l’incontournable »
et met en pratique « l’utopie » : En
reprenant le contrôle de 26 compagnies (dont l’américaine
ExxonMobil, les européennes Total et Repsol), l’Etat
nationalise le gaz, principale richesse du pays.
Le
premier mai dernier, date hautement symbolique, ce coup de tonnerre
retentit sur tous les continents… L’avenir du monde ne
serait-il donc pas fait de privatisations et de bradage des richesses
aux oligarchies financières ?
Le
risque qu’un peuple encours en se réappropriant ainsi
ses biens, ce n’est pas le « chaos social »
que promettent toujours les « élites »,
mais bien sûr la menace guerrière des puissances
impérialistes qui profitaient jusque là de ces biens.
S’il
existe en Amérique Latine des peuples d’avant garde qui
repassent à l’offensive, leurs succès ne doivent
rien au hasard. La résistance et la ténacité du
socialisme cubain commencent à annoncer le terme d’une
période noire de reflux révolutionnaire mondial
exacerbée par l’effondrement du bloc socialiste en 1990,
à annoncer de nouvelles phases de conquêtes sociales
pour les peuples exploités, à remettre les
impérialistes en difficulté mortelle:
-
Succès des grandes politiques sociales, de santé,
d’éducation, d’urbanisme à Cuba malgré
son blocus économique imposé par les Etats Unis,
-
Réforme agraire, expropriations et rachats d’entreprises,
nationalisation de nouveaux secteurs de l’économie et
reprise en main du patrimoine pétrolier au profit direct de
plans sociaux à destination des plus pauvres au Vénézuéla,
-
Mise en échec du projet annexionniste US (« ZLEA »)
par le bloc Cuba – Vénézuéla en 2005,
création d’une zone économique étanche à
l’impérialisme et fondée sur l’entraide
internationaliste intégrant Cuba, le Vénézuéla
et la Bolivie (ALBA),
Le
bloc Cuba – Vénézuéla – Bolivie
entraîne dans son sillage des pays travaillés par les
mêmes luttes sociales et que les ravages des crises économiques
successives poussent hors du giron nord-américain, sur une
politique plus ou moins ferme de souveraineté nationale ;
Brésil, Argentine, Uruguay.
Si Hugo Chavez et Evo
Morales doivent leur légitimité à leurs succès
électoraux, nous savons que les bourgeoisies locales et leurs
alliés nord-américains et européens ne se
laissent et ne se laisseront pas faire. Si le gouvernement de
Salvador Allende au Chili fut balayé en 1973 par le putsch CIA
- Pinochet, celui de Chavez, démis par le putsch
militaro-industriel de 2002, ne doit pas son retour au pouvoir aux
urnes (même si chaque élection lui accorde des suffrages
toujours plus importants auprès des couches les plus pauvres
de son pays), mais à deux forces politiques convergentes ;
l’intense pression populaire des banlieues de Caracas et
l’action déterminante des organisations cubaines.
Toute conquête
sociale, ici comme ailleurs, peut être brutalement remise en
cause par les forces expérimentées de la bourgeoisie,
même si leur système mondial est en crise… même
si, comme ces derniers mois nous le prouvent ici même, elles
peuvent être mises en échec. Pour repasser à
l’offensive, les peuples exemplaires d’Amérique
Latine ont besoin de notre soutien comme nous avons besoin de leurs
victoires !
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