LE
CPE : UN NOUVEAU CADEAU AUX PATRONS, UNE NOUVELLE ATTAQUE CONTRE LA
JEUNESSE ET LES TRAVAILLEURS.
Permettre
à un patron, pendant deux ans, d’exploiter un jeune
travailleur le temps qui lui convient et de le licencier selon son
bon vouloir – c’est-à-dire selon son seul intérêt
-, il fallait oser ! Ce gouvernement l’a fait, à la
demande du MEDEF. Voilà ce que Dominique de Villepin a
l’audace d’appeler « une chance pour l’emploi
des jeunes » ! Les manifestations d’étudiants,
d’ouvriers et de lycéens qui ont eu lieu en février
et qui repartent avec vigueur pour exiger le retrait du CPE montrent
clairement ce que les intéressés pensent de cette «
chance ». Pour tous, le CPE c’est la précarité
totale, l’absence de droit, le chantage permanent à «
la porte » et l’ANPE à la sortie du «
contrat ». C’est inacceptable. Les jeunes et les
travailleurs ont raison de se révolter. Le gouvernement doit
reculer, il doit retirer le CPE !
SEUL
LE RAPPORT DE FORCE FERA CEDER LE GOUVERNEMENT
Le
spectacle parlementaire est maintenant terminé. Il était
d’ailleurs ficelé d’avance. Malgré la
gravité de l’amendement sur le CPE, seulement 74 députés
étaient présents dans l’hémicycle, le 14
février ! les amendements, les votes, le 49/3, la motion de
censure rejetée auront uniquement servi à la droite de
montrer ses muscles, et à la « gauche » de
s’afficher comme soutien au mouvement populaire anti-CPE et en
particulier permis au PS de faire oublier son alliance avec la droite
lors des élections sur la constitution européenne en
mai 2005. En tout cas, cet épisode n’aura donné
aucun résultat. Le CPE est toujours là et il ne faut se
faire aucune illusion sur le « soutien » des partis de
gauche et des directions des syndicats. Leur but est d’accompagner
le mouvement et de le canaliser jusqu’aux élections de
2007 ! Ils ne feront rien pour construire le rapport de force là
ou il doit s’imposer maintenant : dans les usines, sur les
chantiers, dans les bureaux, les hôpitaux, dans les universités
et les écoles…Par la grève et les
manifestations, par la construction de la grève générale
et l’organisation d’une grande manifestation nationale.
C’est aux travailleurs et à la jeunesse en lutte de
prendre leurs affaires en main, de s’organiser à la base
quelle que soit leur appartenance syndicale ou politique, et de se
coordonner nationalement pour construire et développer le
rapport de force jusqu’au retrait du CPE.
ACCUSONS
LE CAPITALISME ET PREPARONS SON RENVERSEMENT
Le CPE
fait partie d’une politique anti-sociale globale orchestrée
par les milieux dirigeants capitalistes et les politiciens à
leurs bottes. Toutes les réformes réactionnaires de ces
30 dernières années – réalisées par
des gouvernements de droite ou de gauche – (retraites, sécu,
casse des services publics…), toutes ont pour but d’accroître
les profits financiers en réduisant au maximum la part du
produit social destinée aux travailleurs. C’est la
logique du profit qui est la cause de tous les reculs sociaux et de
toutes les misères actuelles et à venir. Les
communistes pensent que si l’on veut inverser le mouvement, ou
seulement même le stopper, il va falloir détruire le
système capitaliste qui contient cette logique, et le
remplacer par un autre, le socialisme, qui fonctionnera pour
satisfaire les besoins des travailleurs et de leurs familles et non
plus pour enrichir une minorité d’exploiteurs.
AUJOURD’HUI,
CONTRE LE CPE/CNE, les communistes marxistes-léninistes
appellent les jeunes et les travailleurs en lutte à
s’organiser à la base dans des comités de lutte
unitaires et nationalement dans une coordination chargée de
construire les initiatives. Ils les invitent à être
attentifs devant les manœuvres de récupération
électoraliste de la gauche réformiste.
POUR
DEMAIN, POUR CHANGER DE SOCIETE, nous appelons les militants
anti-capitalistes à s’engager avec nous dans la
construction d’un véritable Parti Communiste
Révolutionnaire pour conduire le peuple à la prise du
pouvoir, pour construire une société sans exploitation.
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