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Retourner à la liste Imprimer 5 Mai 2005
Discours de la Coordination Communiste 59/62 au meeting unitaire pour la victoire du NON.

Meeting oragnisé par le Collectif Militant Communiste, la Coordination Communiste 59/62, le Parti Communiste des Ouvriers de France, le Pôle de Renaissance Communiste en France et l'Union des Révolutionnaires Communistes de France.

Tout d'abord, je voudrais à mon tour exprimer la satisfaction de tous les adhérentes et adhérents de la Coordination Communiste du Nord/Pas-de-Calais, que l'occasion existe par ce meeting de réunir nos organisations dans un événement commun. Nous souhaitons qu'à l'avenir d'autres occasions se présentent encore.

La Coordination Communiste s'est engagée résolument dans la campagne pour le NON ?

Parce que ce projet de constitution cherche à améliorer et rendre plus efficace l'adoption au niveau européen de mesures réactionnaires communes qui se multiplient depuis déjà longtemps, comme en attestent déjà les accords de Barcelone, les traités de Nice, d'Amsterdam et la stratégie de Lisbonne.

L'Europe c'est une arme pour renforcer l'exploitation par les patrons

Les patrons ont pour objectif de revenir aux conditions d'exploitation du temps de Germinal.

Le glissement du cadre national au cadre européen permet ce retour sur toutes les conquêtes du monde du Travail car il n'y a aucune traduction automatique au niveau de l'Union Européenne des droits sociaux avantageux pour les salariés inscrits dans les constitutions et législations nationales.

Ainsi, ce projet de constitution :

  • n'accorde superficiellement qu'une minable charte des droits fondamentaux sans que cela n'engage néanmoins l'Union.

  • Il a blindé par la règle de l'unanimité toute possibilité d'avancées sociales.

  • Par contre, elle empêche d'éventuels veto nationaux qui viendraient s'opposer à la levée des contraintes au Capital.

Des directives et lois sont déjà prêtes pour compléter ce traité aussi bien au niveau national avec la loi Borloo, la loi de Virville qu'au niveau européen avec la directive Bolkestein, l'opt-out,.

Les conventions collectives, les codes du travail, les CDI sont dans la ligne de mire des patrons et de l'UE.

D'ores et déjà l'Union Européenne fabrique à grande échelle des travailleurs sans aucun droit

L'Europe forteresse construite sur le mythe de l'invasion se concrétise en France par les lois racistes et xénophobes Pasqua/Debré/Chevènement/Sarkozy.

Celles-ci ont produit une masse de travailleurs Sans-Papiers donc sans droits livrés à l'appétit féroce des patrons négriers dont l'Etat français lui-même mais également Sarkozy frère n°2 du medef, le grand patron du textile.

Ce projet de constitution non seulement institutionnalise cette politique raciste d'Etat mais la renforce. L'immigration est le terrain d'expérimentation des projets du Capital pour tous les travailleurs.

Cette constitution c'est la poursuite de la destruction des forces productives

Dès son article I-3, ce projet annonce la dernière étape pour la levée de toute entrave à la " concurrence libre et non faussée ".

Cet article incite aux délocalisations, aux absorptions et fusions qui poussent non à l'investissement productif mais à la spéculation financière encouragée par la monétarisation due à l'introduction de l'euro.

L'abandon de services non rentables pourtant utiles à la population renforce cette détérioration.

La montée du chômage, notamment en France et en Allemagne, est la plus nauséabonde conséquence et la preuve la plus flagrante de cette destruction des forces productives véritable révélateur du caractère réactionnaire de cette construction européenne.

Ce projet constitutionnalise la politique d'austérité

Cette politique d'austérité se fait sur le dos des travailleurs avec ou sans emploi. La constitution la renforce avec beaucoup plus d'efficacité.

Les salaires et le pouvoir d'achat sont ainsi sacrifiés sur l'autel de l'euro.

Cette vie chère s'accompagne de cadeaux au patronat par les Etats et les collectivités territoriales, en particulier les euro-régions pour attirer quelques emplois aux frais des contribuables c'est à dire majoritairement des travailleurs et leurs familles.

Ceux-ci se retrouvent avec des services publics et de protection détériorés, voir supprimés car non rentables sous prétexte de coupes budgétaires et de directives européennes pour l'ouverture à la concurrence.

Il en va ainsi de l'Ecole, des hôpitaux, de La Poste, du rail… mais également de la sécu, des retraites... Seuls les nantis de ce système resteront ainsi bientôt les seuls à pouvoir encore bénéficier de services et de protections de qualité jusqu'alors encore accessibles à tous. Cette Union Européenne conduit tout droit à la misère de masse.

L'Europe : c'est une arme pour renforcer la dictature bourgeoise

L'Europe nie déjà toute forme de démocratie

Les centres de décision ont été placés le plus loin possible de la sanction des suffrages populaires par le passage du national au niveau supranational, grâce à la commission de Bruxelles non élue.

Les différents gouvernements ont toujours cherché à se dédouaner de ses décisions qui s'imposeraient à eux, comme par exemple la soit disante découverte récente par Chirac des méfaits la directive Bolkenstein qu'il avait approuvée précédemment.

Mais, ce sont bien eux qui fixent la ligne générale de cette commission, la directive Bolkenstein est la fille de la stratégie de Lisbonne.

Cet éloignement des centres de décision existe aussi au niveau local avec les regroupements de communes et les euro-régions.

Pour donner le change, des élections élisent un parlement européen. Celui-ci est tout aussi éloigné des citoyens, l'abstention massive aux dernières élections en atteste, de plus ce parlement n'a aucun pouvoir réel de décision.

Ce projet constitutionnel entérine ce fonctionnement nécessairement antidémocratique par la nature supranationale et capitaliste de cette Union et le renforce en se plaçant au-dessus des constitutions nationales.

De plus, ce projet constitutionnel veut rendre immuables les grands axes des politiques économiques et sociales des Etats membres ce qui est un viol de leur démocratie bourgeoise et de leur suffrage universel.

Cette union capitaliste renforce le rapport de forces en faveur de la bourgeoisie pour faire passer ce que les gouvernements ne sont pas encore en capacité de faire passer sur le seul terrain national, tels qu'en France la privatisation d'EDF, de La Poste, et d'une partie de l'enseignement…

L'antidémocratisme de ce projet et de l'UE touche également les solidarités nationales par la destruction programmée des services publics, des retraites et de la sécurité sociale, la remise en cause des droits des femmes dont le droit à l'IVG et au divorce.

La Confédération Européenne des Syndicats est un dispositif de collaboration installé pour renforcer les pratiques cogestionnaires institutionnalisées par ce projet.

Les directions syndicales nationales pratiquent donc plus du lobbying et ne cherchent pas à organiser la lutte des travailleurs. Par ce biais, l'Union Européenne cherche à dépouiller les travailleurs de leurs structures de défense, ce projet va jusqu'à menacer de ficher les syndicalistes complétant ainsi un premier fichier mis en place avec Schengen.

Ce projet ouvre aussi la voie au droit de grève des patrons (le lock-out) et du retrait de ce droit aux travailleurs.

Dans tous les Etats membres, les immigrés et leurs enfants même " nationalisés " sont traités en sous-citoyens voire en êtres inférieurs. Les pratiques coloniales perdurent à travers les politiques discriminatoires dans tous les secteurs de leur vie. C'est pour cela que la Coordination Communiste s'est associée à " l'appel des indigènes de la République ".

La possibilité d'intervention des forces de répression dans les pays tiers de l'Union est donnée aux Etats, l'existence d'une police européenne sans contrôle démocratique concoure à permettre une répression des plus féroces en cas de danger pour une des bourgeoisies de l'Union. De ce point de vue aussi cette union capitaliste représente un énorme danger.

Ils annoncent que leur Europe serait un rempart contre le retour du fascisme ?

Les constructeurs de l'Europe développent des thèses révisionnistes en limitant à la shoah les horreurs des nazis présentés comme un simple accident de l'histoire des pays européens, par contre ils criminalisent le communisme et toute tentative d'émancipation des peuples et des travailleurs. Ainsi ils osent présenter cette Europe de la misère comme l'anti -Auschwitz.

Mais qui renforce l'identité blanche et chrétienne, qui a érigé une Europe forteresse, le mythe de l'invasion, les politiques discriminatoires, le racisme d'Etat, qui ne cesse de présenter l'immigration comme le bouc émissaire des dégâts du capitalisme, qui fait l'apologie de la colonisation, qui développe une politique de soumission complète face à l'économie capitaliste, qui criminalise ceux qui luttent comme nos jeunes lycéens qui se battent farouchement contre le plan Fillon ? Tout ceci contribue à la Lepénisation des esprits.

L'avancée de l'Union Européenne ne peut se réaliser sans développer ces thèmes qui convergent tous vers un même objectif le développement dans les esprits d'une unité commune de destin.

L'appel à voter " oui " pour ne pas affaiblir la France dans l'Europe et dans le monde démasque totalement le nationalisme bourgeois des partis gouvernementaux.

Les nationalistes bourgeois Pasqua, deVilliers, les fascistes Lepen, Megret sont au service de la fraction de la bourgeoisie insatisfaite du poids de l'impérialisme français au sein de l'Union Européenne notamment face à l'Allemagne mais ils n'en sont pas moins pour l' Europe.

Ainsi, Mégret propose de voter " oui " si Chirac s'engage à s'opposer à l'entrée de la Turquie. Lepen et Mégret servent les intérêts de tous les capitalistes en acceptant le rôle de tête de pont pour la diffusion du racisme, en particulier de l'islamo phobie. Cette construction européenne fait le lit du FN et des autres fascistes.

L'Europe développe le nationalisme et le racisme

Affirmer que la bourgeoisie a abandonné le drapeau national ne reflète qu'une partie de la réalité. La grande bourgeoisie en France a abandonné deux fois celui-ci : au moment de la Commune et devant l'Allemagne nazie.

A chaque fois pour défendre ses positions sérieusement menacées, les bourgeois ont abandonné le sort de la Nation et le leur aux envahisseurs.

Au sein de l'Union Européenne, la bourgeoisie française s'allie aux autres bourgeoisies pour s'exempter du contrôle populaire, mais elle souhaite conserver en grande partie sa place dominante.

Le thème récemment remis en avant " Le non affaiblirait la position de la France en Europe et dans le monde " n'est pas de la simple démagogie patriotique mais exprime les intérêts nationalistes réels des grands patrons et des gros actionnaires français.

D'autre part, il ne faut pas négliger le poids des capitalistes français au sein de l'UE, les capitalistes allemands sont certes plus puissants mais les capitalistes français violent également la souveraineté d'autres Etats au sein de l'UE (et dans le monde).

Le nationalisme français joue aussi sur l'identité blanche et chrétienne dans une Europe unie avec son " modèle social européen " face à l'islam et le capitalisme US. La construction européenne n'atténue pas le nationalisme bourgeois mais le renforce.

" Un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre " (Marx). Battre idéologiquement le nationalisme bourgeois au sein de la classe ouvrière tout en développant la nécessité de reconquérir la souveraineté nationale passe aussi parle renouveau de l'internationalisme prolétarien et le combat contre le communautarisme franchouillard.

Il faut casser le mythe de l'oeuvre civilisatrice de la France et de l'Europe. Il est urgent de faire le procès des nombreux aspects négatifs de la France des droits de l'homme, de son passé colonial et de son engagement actuel dans des politiques discriminatoires envers l'immigration.

L'unité de la classe ouvrière ne pourra pas s'effectuer sans vaincre toute forme de racisme. C'est pourquoi la Coordination Communiste 59/62 sera présente dimanche 8 mai à la manifestation nationale à " l'appel des indigènes de la République " et soutient ce mouvement qui s'organise.

L'Europe : une arme pour renforcer la dictature impérialiste

L'Europe unie pourra peser face aux USA. Mais pour faire quoi ?

Ces pilleurs sont essentiellement unis contre les travailleurs et les nations.

Tout pas en avant dans la construction européenne renforce le système impérialiste international.

C'est pourquoi, au-delà des contradictions, les USA continuent à soutenir le processus de construction européenne d'autant plus que ce projet de constitution reconnaît la soumission actuelle à l'OTAN et donc à l'impérialisme hégémonique US.

La politique atlantiste n'a pas disparu malgré la montée des contradictions inter impérialistes. De concert avec les Etats-Unis, les impérialistes européens renforcent l'exploitation des pays dominés du Sud.

C'est ainsi que les principes de l'Accord Multilatéral sur les Investissements, levant les entraves au pillage du capital financier, sont entièrement inscrits dans ce projet.

Mais de plus, la militarisation et l'autorisation qu'ils se sont eux-mêmes accordés, y compris dans ce projet, de saisir tous les prétextes pour intervenir militairement dans des pays tiers montrent que l'objectif des impérialistes européens c'est bel et bien la recolonisation pure et simple des pays du Sud dont l'exemple de l'Irak n'est que le prélude

Ainsi, la construction européenne est dangereuse pour tous les peuples du Monde.

La lutte héroïque des Cubains, des Irakiens, des Palestiniens, des Vénézuéliens... montre que les peuples peuvent résister aux impérialistes en général et aux Etats-Unis en particulier.

L'Europe, c'est une arme de guerre

La construction européenne est un instrument de la guerre " froide " ce n'est pas une organisation de paix ? l'Union Européenne de Maastricht a reconnu, sous impulsion de l'Allemagne qui les a provoquées, les indépendances de la Slovénie et de la Croatie semant ainsi la guerre en Yougoslavie.

La concurrence économique entre eurorégions souvent construites sur base ethnoculturelle poursuit ce " jeu " dangereux.

La France est la cause de nombreuses guerres et d'interventions en Afrique.

Blair a proposé de créer un corps européen (FR+GB+All+Pologne) de 15000 hommes et a déclaré qu'il " veux que l'Afrique soit la première priorité pour les bataillons européens ".

Le projet de constitution incite à la création de telles armées " européennes " (sans référence à l'OTAN) et à augmenter les dépenses militaires de chacun des membres.

La propagande européaniste n'a rien à envier à celle de Bush de " lutte du bien contre le mal ", de " la civilisation contre la barbarie ", ce projet de constitution reprend tous les prétextes des dernières agressions impérialistes.

Déjà, la marche de l'UE et de l'OTAN vers la Russie constitue un danger de guerre massive.

Le nouveau poids économique de l'UE notamment grâce à l'euro pousse inexorablement les bourgeoisies européennes, en particulier allemandes et françaises à disputer le rôle dominant aux Etats Unis. A terme, la réalisation d'un bloc impérialiste " européen " est un risque de troisième guerre mondiale.

La victoire du " NON ", une étape nécessaire dans la lutte contre le capital et la construction européenne !

La campagne sur le référendum a montré que la chape de plomb idéologique imposée après l'effondrement du camp socialiste commence à se briser.

La colère des travailleurs, y compris l'aristocratie ouvrière et d'autres éléments des couches intermédiaires, s'opposent aux politiques libérales présentées comme incontournables.

Le ton plus offensif, depuis avril 2002, du PCF et de courants de gauche du PS, montre que le ras le bol existe également chez les couches jusqu'alors moins exposées.

Mais, malgré sa dégénérescence réformiste, le PCF a fortement contribué à lancer la dynamique du " non ".

L'étape suivante a été les 40% de " non " dans le parti à l'avant-garde de l'européanisme et de l'atlantisme en France et le plus ouvrier en terme de suffrages, le PS. De nombreuses organisations du mouvement social... ont rejoint le camp du " non ". Mais le vrai détonateur a été le vote historique du CCN de la CGT. Celui-ci plaçait à l'avant de la scène des discussions les questions sociales.

Ce fait incontournable est confirmé par les montées conjointes du " non à la constitution " et du mouvement social. Ce lien et la forte participation du privé aux manifestations de ce début d'année montrent que la classe ouvrière a elle aussi participé activement à cette dynamique.

Le sentiment d'impuissance freine néanmoins les volontés de rébellion collective de nombreux travailleurs contre le capitalisme. Il existe également de nombreuses hésitations pour l'abstention, ennemi principal du " non ".

La montée du " non " et la peur qui s'empare des partis se partageant le pouvoir sont le meilleur moyen de les faire voter et lutter.

Des illusions sur l'Union Européenne actuelle se dissipent durant cette campagne. Certes, les illusions sur les possibilités d'une autre " Europe " sont encore vivaces, en particulier sur l'" Europe sociale ".

Mais elles ont montré maintes fois comme en mars à Bruxelles qu'elles ne sont pas mobilisatrices Cette campagne ne pouvait et ne peut donc pas immédiatement remettre en cause toute la construction européenne de manière massive au niveau des consciences.

C'est pourquoi la Coordination Communiste NordPas-de Calais a accepté de participer à un front large en s'investissant dans la campagne pour le " non " à ce traité dans plusieurs comités unitaires donc y compris avec des tenants de l'Europe sociale.

Pour nous, le " non " à ce traité, en passe de battre le " oui à l'Europe sociale " des partisans de ce projet de constitution, est une étape vers le non à l'Union Européenne.

Ce mot d'ordre n'a pas été caché pour autant dans notre matériel spécifique : affiches, tracts… et unitaire entre communistes tels que pour ce meeting.

Parce que la victoire du " non " à ce référendum

  • mettrait des bâtons dans les roues du rouleau compresseur des capitalistes européens ;

  • prolongerait les débats sur la question de l'Union européenne ne serait-ce par la nécessaire contre-offensive des capitalistes pour retenter de faire passer en force l'adoption de ce projet ;

  • commencerait à briser le sentiment d'impuissance qui s'est renforcé après de nombreuses défaites, notamment sur les retraites ;

  • pousserait à la recomposition politique et à la scission au sein de la social-démocratie ;

  • redonnerait de l'élan aux tenants du syndicalisme de lutte de classe ;

  • casserait l'aura d'inéluctabilité de la construction européenne.

  • aiderait d'autres peuples à s'opposer à ce traité ;

La tentative populiste de Chirac de convaincre par le biais de ce referendum les travailleurs de devenir volontairement de bons fantassins de la guerre économique et politique au sein de l'UE et dans le monde risque fort d'échouer.

Le referendum de Maastricht l'avait permis mais a asséné tant de mauvais coups contre les travailleurs, et avec en plus l'arrogance obscène de ce gouvernement Raffarin, qu'il aura certainement créé les fossoyeurs de son successeur le projet de traite constitutionnel.

Le " non " constituerait une victoire historique car se serait la première victoire contre la droite, le PS et le MEDEF réunis.

La victoire du " non " à ce projet de constitution serait un pas nécessaire vers la nécessaire contre-offensive des travailleurs contre le Capital et l'Union Européenne.

Un énorme espoir peut et doit naître au soir du 29 mai !


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