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Retourner à la liste Imprimer 2004_09_Stopper_Raffarin.pdf Septembre 2004
Stopper Raffarin est nécessaire... et possible

Comme en Allemagne avec les "manifestations du lundi", mobilisons-nous pour stopper Raffarin !

Les mauvais coups s'accumulent en ce moment. Citons les plus marquants:

- transformation d'EDF [service public national] en Société Anonyme, ce qui ouvre la voie à l'ouverture de son capital aux intérêts privés et, finalement, à la privatisation et à son démantèlement. Les usagers vont payer les pots cassés!
- adoption de la réforme de la Sécu: mise en place pour chaque ordonnance d'un forfait à la charge du patient (1 € pour l'instant), augmentation du forfait hospitalier, de la CSG pour les retraités, mise en place de l'obligation -sous peine de moindre remboursement -de passer par un "médecin traitant" avant de consulter un spécialiste, flicage renforcé des arrêts maladies...
- Le chantage à la délocalisation dans le privé: à Bosch Vénissieux, sous prétexte d'éviter une délocalisation en Rép. tchèque (nouvelle venue dans l'Union Européenne) les salariés doivent travailler gratuitement 1 heure de plus par semaine! Les exemples se multiplient sous le regard complice du gouvernement à la solde des patrons: Sediver, Timing, Doux, SEB...
- Projet "d'assouplissement" des 35 h avec un allongement du temps de travail effectif et inquiétant projet gouvernemental "d'évolution du code du travail";
- Annonce de nouvelles suppression massives d'emplois dans l'enseignement (alors que l'actuelle rentrée scolaire est déjà difficile!), sous prétexte de "chasse aux fonctionnaires".
- Baisse sensible du pouvoir d'achat: les prix flambent mais pas nos salaires! Le gouvernement reste les bras croisés pendant que les grands groupes capitalistes engrangent des profits colossaux (+119% pour EADS, +102% pour Michelin, +40% pour BNP Paribas...).
Plan de restructuration de La Poste qui va conduire à la fermeture de nombreux bureaux et centres de tri, avec à la clef plusieurs dizaines de milliers d'emplois en moins;
- Annonce de la privatisation de France Telecom, l'État ne gardant plus qu'une part minoritaire du capital (c'est la poursuite du travail entamé en 1997 par Jospin qui le premier a "ouvert le capital" de l'ex-service public !).

Comme en Allemagne avec les "manifestations du lundi",
mobilisons-nous pour stopper Raffarin !

Les médias nous montrent souvent l'Allemagne comme un modèle économique à suivre. Mais aujourd'hui, c'est la classe ouvrière allemande qui nous montre un exemple de détermination.
Leur mouvement - qui touche aujourd'hui chaque lundi près de 200 villes - est un mouvement global contre la politique de régression sociale de la bourgeoisie allemande, qui là-bas aussi attaque durement les travailleurs pour "améliorer la compétitivité" des grands groupes capitalistes face à la concurrence, et en particulier améliorer la position de l'Allemagne (locomotive de l'Union Européenne) dans sa rivalité économique face aux USA.

En Allemagne, cette politique antisociale est mise en place par la social-démocratie, mais il est vrai que quand il s'agit de défendre les intérêts fondamentaux des capitalistes, il n'y a guère de différence entre droite et social -démocratie, les années Jospin sont là pour nous le rappeler! A noter que le déclencheur de la lutte en Allemagne a été la réforme de l'indemnisation du chômage, le volet IV du plan Hartz, du nom du directeur du personnel chez Volkswagen qui a été nommé par Schr6der lui-même à la tête d'une commission chargée d'élaborer un plan de "réduction du chômage". Quand les patrons ne se cachent même plus derrière des hommes de paille et interviennent directement en politique...

En France aussi, nous avons besoin d'un tel mouvement. La "force" du gouvernement Raffarin vient d'une part de la faiblesse de "l'opposition" parlementaire (qui n'est pas une véritable opposition au système capitaliste géré par Raffarin), et d'autre part de la faible réaction des travailleurs face aux attaques (passivité dont sont responsables au premier chef les dirigeants officiels de la gauche -grands démoralisateurs de la classe ouvrière -et les dirigeants syndicaux qui lui sont liés -grands désorganisateurs des luttes). Bien sûr des luttes ont lieu, mais elles sont dispersées, non-coordonnées et le gouvernement peut attaquer secteur par secteur. C'est à cela qu'il faut remédier en priorité. Il faut vaincre le sentiment d'impuissance qui peut s'installer dans les rangs des travailleurs si la situation perdure. Il faut dresser un barrage uni, montrer notre détermination à dire STOP! Et le dire dans un mouvement d'ensemble, qui touche toutes les catégories. C'est essentiel pour stopper Raffarin !

Construisons un mouvement de résistance de masse !


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