La Coordination Communiste est une organisation politique engagée dans la lutte pour la reconstruction d’un parti communiste r
La
Coordination Communiste est une organisation politique engagée
dans la lutte pour la reconstruction d’un parti communiste
révolutionnaire, parce que nous jugeons que le PCF a abandonné
cette voie, se contentant de l’aménagement du système
capitaliste. Un constat qui s’appuie sur l’expérience
des 20 dernières années : Le PCF n’a fait
que courir après le PS, ce qui a conduit notamment à la
calamiteuse participation gouvernementale avec Jospin, participation
sanctionnée par la classe ouvrière en 2002 (voir le
très faible score de Hue à la présidentielle).
Aux
élections de 2002, au sortir de cinq années terribles
de « gauche plurielle » qui a privatisé
les entreprises publiques (en « ouvrant » leur
capital) et laissé faire les licenciements et délocalisations,
qui a bloqué et annualisé les salaires pour faire
passer la loi Aubry dite des « 35 heures », qui
a matraqué les chômeurs en lutte et les travailleurs
sans papiers, qui a envoyé ses troupes faire le coup de feu en
Yougoslavie et accéléré le processus
impérialiste de la « construction européenne »
en lançant l’Euro-mark, au sortir de ces cinq années
donc, nous ne pouvions que nous abstenir.
La
situation depuis 2002
La
droite UMP arrogante et revancharde fait pleuvoir une avalanche de
coup durs sur les travailleurs. En une année, nous connaissons
un record de fermetures et de licenciements, en particulier dans
notre région (20 000 licenciements officiellement reconnus !
– sans compter les milliers de licenciements individuels non
comptabilisés). Le gouvernement UMP, c’est la remise en
cause du droit à une retraite décente, les 15 000
personnes âgées mortes lors de la canicule, la
suppression pour 170 000 SDF et sans papiers de l’Aide Médicale
d’Etat (AME), la fin brutale de l’indemnisation chômage
pour 250 000 personnes, la mise en place du Revenu Minimum d’Activité
(que le PS entend mettre en place dans les Conseils Généraux),
les lois liberticides contre l’immigration (loi Sarkozy et loi
de division sur le « foulard » - soutenue
d’ailleurs par le PS), contre les libertés citoyennes
(loi Perben 2), etc. Et lorsque les travailleurs et les syndicalistes
organisent la résistance, les dirigeants des luttes sont
systématiquement traînés devant les tribunaux !
Un
vote défensif
La
Coordination Communiste ne peut pas rester indifférente face à
l’offensive destructrice que subit actuellement la classe
ouvrière et les forces populaires. C’est pourquoi nous
déclarons qu’utiliser massivement le bulletin PCF dans
les élections régionales, c’est aider à la
lutte contre la démoralisation qui s’empare de pans
entiers de la classe ouvrière, c’est donner un signal
politique à Raffarin, sanctionner la droite du capital sans
réhabiliter le PS (c’est à dire la gauche du
capital).
Le
fait que plusieurs acteurs dirigeants des luttes de résistance
contre les fermetures des entreprises et la mise au chômage de
familles entières de la classe ouvrière soient sur la
liste PCF illustre ce besoin de donner un coup dans les urnes à
l’offensive patronale à travers l’UMP et le
gouvernement Chirac-Raffarin-Sarkozy (CRS).
Les
travailleurs restent vigilants
Le
PCF se tromperait lourdement s’il oubliait qu’un vote
pour sa liste ne signifie pas un soutien à ses orientations.
Toutes nos discussions, nos rencontres, dans les entreprises, dans
les manifestations, nous amènent à dire que beaucoup de
travailleurs vont utiliser ce vote par défaut. Car beaucoup ne
peuvent oublier la participation jusqu’au bout des ministres
PCF au gouvernement Jospin. Au sein même de la Coordination
Communiste, nous devons dire que l’appel à utiliser le
bulletin PCF n’est pas partagé pas environ 1/3 des
militants qui prônait l’abstention.
Les
propositions politiques de la liste PCF ne sont d’ailleurs pas
à la hauteur de la situation et de « l’état
d’urgence » proclamé. Pour mettre fin aux
fermetures d’entreprises et aux délocalisations, nous
pensons par exemple à la Coordination Communiste, qu’il
faut remettre au goût du jour la question de la nationalisation
de ces entreprises. C’est placer les politiques face à
leurs responsabilités. Nous lançons une campagne
d’affiches sur ce thème. Il faut aller jusque là
pour sauvegarder l’emploi à Altadis, Saint-Liévin,
etc.
L’impasse
du vote LO-LCR
Pour
la classe ouvrière, un vote pour la liste LO-LCR ne peut pas
avoir la même signification que l’utilisation du bulletin
PCF. Marginalement implantés dans la classe ouvrière,
les trotskistes représentent un vieux courant petit bourgeois
désorganisateur des luttes et farouchement anti-communiste,
qui a combattu aux cotés de la bourgeoisie toutes les
expériences de construction d’une société
régie par d’autres lois que celles du capitalisme (comme
en URSS hier ou à Cuba aujourd’hui). Ils ont par le
passé refusé de mener le combat contre l’Europe
de Maastricht et, au nom d’un soi-disant « refus du
nationalisme » qu’affectionne aussi le grand
patronat, ils n’ont aucune proposition pour enrayer la machine
de guerre de l’Europe de Maastricht et se battre comme nous le
proposons, pour la sortie de la France de l’Union Européenne.
A
propos du deuxième tour
Notre
vote au premier tour ne signifie aucun quitus pour un marchandage
PCF-PS au second tour. Les travailleurs en ont assez de ces
combinaisons politiciennes. Ils ne comprendraient pas qu’après
s’être démarqué au premier tour
(contrairement aux élections régionales précédentes),
le PCF retourne au second tour dans le giron socialiste. Nous nous
abstiendrions dans un tel cas de figure. Nous appellerons à
voter uniquement en cas de menace fasciste.
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