A l'exception de
l'Irak 2003, notre État capitaliste impérialiste dans
le sillage de l'impérialisme yankee ou à son initiative
ne cessent ou de faire la guerre. Irak 1990, Yougoslavie 1999, Libye
2011, Côte d'Ivoire 2011.
Ces guerres
d'agressions contre des États-Nations indépendants
prennent aussi la forme d’une ingérence dans les
affaires internes de pays souverains. C'est le cas du soutien au
fasciste mafieux « président autoproclamé »
Juan Guaïdo au Venezuela, au coup d'état en Bolivie
contre le président légal et légitime Evo
Morales.
C'est aussi le cas du
soutien aux djihado-terroristes en Syrie que l'on ballade en Libye et
dans le Sahel occupé par les militaires des opérations
Serval puis Barkhane.
C'est enfin le cas
dans le soutien à la déstabilisation fasciste de
l'Ukraine, pays de fait coupé en deux et aujourd'hui aux
tentatives putschistes en Biélorussie.
Au Mali, « notre »
impérialisme français et ses valets françafricains
décident un embargo contre le peuple et l'armée
malienne pour avoir renversé un président corrompu qui
a fait tirer sur les populations mobilisées (tuant 25
manifestants civils pacifiques).
Le principal but de
cet embargo est de punir les populations de ce pays enclavé et
surtout d'empêcher le réarmement de l'armée
malienne afin de la rendre incapable de libérer le pays des
djihado-terroristes et ainsi continuer à justifier
l'occupation militaire française.
Le système
capitaliste à son stade suprême l'impérialisme en
crise « porte en son sein la guerre comme la nuée
porte l'orage »; le cycle actuel des agressions
impérialistes (dont les françaises) contre les peuples
est engendré par le besoin d'offrir à l'actuelle crise
de suraccumulation du capital des débouchés en matières
premières, en terres, en industries et en services à
privatiser.
C'est ainsi que la
Biélorussie est dans le viseur des actionnaires accapareurs,
empocheurs, qui cherchent à en finir avec l'exceptionnel
secteur industriel nationalisé de ce pays de l'ex-URSS.
C'est aussi ainsi que
les richesses du sous-sol du Mali (gaz, pétrole, uranium, or)
sont convoitées et même exploitées par les firmes
monopolistes impérialistes françaises.
S'emparer des pans
entiers les plus juteux des économies des autres pays pour
maximiser le profit des actionnaires des grands groupes, nécessite
ici de s'ingérer dans les affaires internes des pays ou d'y
faire la guerre.
Bien sûr la
propagande de guerre mensongère sert toujours à voiler
la vérité aux yeux de l'opinion publique quant aux
vrais buts de ces politiques de brigandage mafieux: la spoliation des
peuples. On présente l'agressé, la victime comme le
méchant, la brute, le truand, le barbare, le sauvage, le
tyran, le dictateur et on présente l'agresseur impérialiste
« bien de chez nous » comme le bon, le moral,
le démocrate, le civilisé, etc. On présente les
autres peuples comme incapables de régler par eux mêmes
leurs problèmes et donc comme de grands enfants ayant besoin
du secours des adultes altruistes.
Il n'y a pas
escroquerie, manipulation et mensonge plus monumental que l'inversion
systématique entre victimes et bourreaux. Et il n'y a rien de
pire, de plus choquant et d'humiliant que de voir les directions
de nos organisations ouvrières, populaires, démocratiques
s'abaisser au nationalisme chauvin en répétant les
mensonges de la propagande de guerre de nos gouvernements
capitalistes successifs de droite ou socialistes mâtinés
parfois d'écologistes.
Plus que jamais, la
base combative du mouvement ouvrier, populaire et démocratique
doit exiger l'arrêt du suivisme béat des dirigeants
opportunistes vis à vis des gouvernants qui éborgnent,
arrachent des mains, tuent, pénalisent les luttes sociales
syndicales, associatives anti-racistes et décoloniales, Gilets
Jaunes, tout en couvrant ces forfaits liberticides du voile mensonger
de la « démocratie civilisée »
que serait la République bourgeoise.
Cette fuite en avant
dans les agressions militaires et les ingérences contre la
souveraineté des peuples, des nations bafoue clairement la
charte des Nations Unies et mène l'humanité de
l'actuelle généralisation de la guerre à la
guerre généralisée tout court.
Il faut relancer un
mouvement populaire véritablement digne de ce nom pour la
paix, contre les guerres et pour la sortie du pays de l'OTAN.
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