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Imprimer Déc 2010
Contribution à l'histoire du Parti Communiste Français, tomes 1 et 2 - par le Cercle Henri Barbusse

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Préambule du tome 1

L’histoire du PCF, voilà un classique qui a déjà fait coulé beaucoup d’encre. Tout n’a pas été dit pour autant, loin s’en faut ! Beaucoup de points restent à découvrir.

Cette « contribution à l’histoire du PCF » dont nous livrons ici le premier tome, n’entend pas être un ouvrage de spécialistes, pas plus un manuel d’histoire. Son modeste objectif n’en est pas moins ambitieux.

Modeste, car notre propos n’est pas de faire une thèse universitaire sur l’histoire du Parti Communiste Français, mais de puiser aux sources – sciemment occultées, longtemps falsifiées – pour éclairer d’un jour nouveau les enjeux de la lutte de classe aujourd’hui, en France et dans le monde.

Ambitieux parce qu’il s’agit d’un regard original, neuf sur l’histoire de ce parti, un regard qui diffère radicalement de toutes les publications anticommunistes contemporaines, qu’elles soient l’œuvre des réformistes, des bourgeois et des révisionnistes.

Autant dire que nous prenons parti dans le débat controversé concernant la nature du PCF dans les années 1920 et 1930. Un débat qui n’est pas au demeurant un débat d’historiens, mais qui a au contraire des implications dans le débat politique aujourd’hui entre tous ceux qui, peu ou prou, se réfèrent au « communisme ».

Du reste, on ne saurait en douter quand on observe le récent 29ème Congrès. Pour la direction réformiste d’aujourd’hui, ces vingt premières années du PCF se résument à la « politique d’ouverture au Front Populaire » qui mit fin à des années de « sectarisme ». Robert Hue ; l’homme qui incarne la « mutation » réformiste depuis le 28ème Congrès, a voulu dans son rapport replacer cette « mutation » dans l’histoire du parti et il a parlé de « première mutation » au moment du Front Populaire.

Les trotskistes, eux, s’accordent avec Robert Hue sur le fait que le Front Populaire a constitué une véritable « mutation » du PCF à cette époque, mais à l’inverse, ils la dénoncent comme étant une politique « réformiste ».

Nous pensons au contraire – et c’était finalement le point de vue de l’Internationale Communiste elle-même à l’époque – que l’histoire du PCF des années vingt et trente est en partie l’histoire des différentes tactiques (toutes justes) mises en œuvre par le parti, sous la direction de l’Internationale Communiste, pour gagner la direction de la classe ouvrière et préparer la révolution socialiste. Qu’il s’agisse de la tactique du front unique, de la tactique « classe contre classe », ou de la tactique du front populaire antifasciste.

En clair, dans cet ouvrage, il s’agit, contre toutes les attaques dont est l’objet le PCF révolutionnaire de cette époque, d’une défense et illustration de ce que fut réellement le parti communiste, section française de l’Internationale Communiste. Et il s’agit donc en particulier d’une réponse à la révision de l’histoire à laquelle Robert Hue s’est livré au 29ème congrès, quand il a prétendu que la « mutation » réformiste actuelle n’est « pas une inversion de notre histoire » (L’Humanité du 19 décembre 1996, p.6).

Cela dit nous n’en restons pas là. Partie prenante aujourd’hui de la lutte contre la direction social-démocrate du PCF, le Cercle Henri Barbusse sait que parmi ceux qui partagent ce combat circulent toute une série de thèses visant à expliquer l’origine de la dérive puis de la liquidation actuelle du parti.

Nous ne parlons pas ici bien évidemment des trotskistes pour qui le « PCF a perdu toute identité révolutionnaire depuis la stalinisation [c'est-à-dire la bolchévisation]» (L’Egalité n°49, nov. Déc. 1996, p3).

Dans ce tome 1, nous entendons montrer qu’un tel point de vue est faux, que de la bolchévisation est né un véritable parti communiste qui a su attirer à lui de larges masses.

Bien entendu, nous ne répondrons pas dans ce tome à toutes les questions que le lecteur pourrait se poser. En particulier, nous n’expliquerons le passage du PCF de parti communiste en parti réformiste que dans le tome 2. En 1939, à la fin de ce tome, le PCF est encore un parti révolutionnaire, qui se bat pour la dictature du prolétariat et la socialisation des moyens de production et d’échange. Certes il a commis des erreurs et il existait (nous le montrons) des tendances à la déviation, mais ce parti restait révolutionnaire. Voilà ce qui à nos yeux, mérite d’être proclamé bien haut à l’heure actuelle : il y a eu dans ce pays un parti communiste. Comment s’est-il formé ? Comment a-t-il surmonté les survivances sociale-démocrates en son sein ? Quelle fut sa politique ? C’est ce que nous voulons montrer, en souhaitant en particulier que les jeunes générations qui ne connaissent que le PCF de Robert Hue puissent découvrir ce qu’a été le parti communiste.

A l’heure où les révolutionnaires sont confrontés à) la rude tache de préparer les conditions de l’émergence d’un nouveau parti communiste, le Cercle Henri Barbusse pense qu’il est important de se réapproprier les enseignements de la lutte pour la création du PCF en 1920, pour sa bolchévisation et pour sa constitution comme force dirigeante de la classe ouvrière, à l’avant-garde du combat contre le système capitaliste. En ce sens, cet ouvrage est aussi une contribution à la lutte pour l’émergence d’un nouveau PC, contre la direction réformiste actuelle.

Premier mai 1997



Partie 1 – Le mouvement ouvrier en France des origines au congrès de Tours

Introduction – La guerre impérialiste, la faillite de la Seconde Internationale et la révolution socialiste en Russie

A – Le mouvement ouvrier en France du 19ème siècle à 1914

1/ Les luttes de classe du prolétariat français au 19ème siècle, la Commune de Paris

2/ L’introduction du marxisme en France, les premiers partis ouvriers

3/ De l’unité socialiste de 1905 à la guerre

B – Le mouvement ouvrier français de la guerre impérialiste au congrès de Tours

1/ Le courant anti-guerre en France

2/ Les mutins de la mer Noire : internationalisme prolétarien et défense de la Russie soviétique

3/ La montée du courant favorable à l’Internationale Communiste

C – Le congrès fondateur du PCF à Tours en décembre 1920

1/ Les positions de la droite et du centre

2/ Les 21 conditions et les thèses de l’aile révolutionnaire

3/ Les débats du congrès

4/ L’apport de l’IC face aux tentatives de conciliation avant la rupture

 

Partie 2 – La lutte pour la bolchévisation du PCF

Introduction – Ce qu’était le PCF au lendemain du congrès de Tours : Situation internationale en 1921, tactique du front unique, faiblesses du jeune PCF

A – Les premiers pas vers la bolchevisation

1/ Les thèses du premier congrès

2/ Premières interventions de l’IC sur les questions organisationnelles

3/ Le jeune PCF et la question coloniale

B – Les premières grandes batailles de classe et internationalistes : Ruhr et guerre du Rif

1/ La lutte contre l’occupation de la Ruhr

2/ La lutte contre la guerre du Rif

C – La bolchevisation du PCF

1/ La politique de bolchevisation contre les traditions sociale-démocrates

2/ La lutte contre les résistances à la bolchévisation et la formation d’un groupe dirigeant

3/ La tactique « classe contre classe »

4/ La lutte de l’IC et de Maurice Thorez contre les déviations gauchistes au début des années trente

 

Partie 3 – Le front populaire et la lutte contre le fascisme

Introduction – La crise du capitalisme au début des années trente et la montée du fascisme en Europe, la définition du fascisme

A – Le front unique ouvrier antifasciste

1/ Comment s’unir ? Les expériences allemande et française

a)      La lutte pour le front unique en Allemagne

b)      Les erreurs du PCF dans la recherche du front unique en 1932 – 1933

2/ Premiers pas sur la voie du front unique ouvrier antifasciste

a)      La différenciation au sein du parti socialiste

b)      Le danger fasciste en France ; le 6 février 1934

c)      Le PCF et la lutte contre la fraction de Doriot

3/ Vers l’affermissement de la tactique nouvelle de l’IC et du PCF

a)      le rôle de Georges Dimitrov

b)      La conférence nationale d’Ivry

c)      Le pacte d’unité d’action

B – Le front populaire

1/ La constitution du front populaire

2/ Un évènement d’importance historique : le VIIème congrès de l’IC en 1935

3/ Les débuts du front populaire

a)      L’adoption du programme de front populaire

b)      La question de l’unité organique PCF – SFIO

c)      Le PCF et la question de l’indépendance nationale

d)      Le VIIIème congrès du PCF

C – Le PCF après la victoire électorale du front populaire

1/ Nature du gouvernement de front populaire : faut-il participer au gouvernement ?

2/ Le PCF et le mouvement de grève

3/ Le PCF et l’Algérie

4/ L’agonie puis la faillite du front populaire en France

a)      le « front français »

b)      l’échec pour sauvegarder le front populaire (1937 – 1938)

Conclusion



Préambule du tome 2

Le rôle des communistes dans la résistance et dans la lutte de libération nationale gène la bourgeoisie française. Il rappelle en effet qu’un seul parti s’engagea dès le début et de manière organisée contre l’occupant : le PCF.

Les efforts des révisionnistes et négationnistes de tout acabit ne cessent depuis la libération pour masquer cette vérité objective : tous les partis ont trahi à l’exception des communistes. Les trotskistes ont été les précurseurs de cette falsification de l’histoire. Aujourd’hui leurs arguments mensongers sont repris par les historiens bourgeois mais également par certains dirigeants du PCF mutant.

Le cercle Henri Barbusse définit son action comme une contribution à la reconstruction d’un parti communiste véritable sans lequel notre classe ouvrière sera désarmée face au capital. Pour ce faire nous avons besoin de nous réapproprier notre histoire et de répondre aux calomnies répandues depuis plus de cinq décennies.

C’est dire que nous prendrons parti dans ce second tome sur toute une série de questions volontairement déformées par la bourgeoisie et parfois inconsciemment véhiculée par des militants sincères. Les attaques ont été tous azimuts et concernent autant le mouvement communiste international que l’URSS et le PCF ; le « pacte germano-soviétique », la nature de la seconde guerre mondiale, la « tentative de republication du journal L’Humanité », la dissolution de l’Internationale Communiste, la « non prise du pouvoir à la libération », etc.

Ces questions ne sont pas affaire d’historiens. Elles concernent les militants communistes d’aujourd’hui qui sont confrontés à la difficile tache de réenclencher le processus de reconstruction du parti communiste. Les nouvelles générations de communistes ont besoin pour leur action de connaître cette page glorieuse de l’histoire de leur parti.

Face aux calomnies dominantes, nous pensons au contraire que le parti communiste a été le seul à dénoncer courageusement les accords de Munich qui visaient à inciter Hitler à se sentir les mains libres pour agresser l’URSS. Nous considérons que le pacte de non agression germano-soviétique était la seule réponse tactique possible pour contrer les manigances anglo-françaises visant à isoler la patrie du socialisme et ainsi pousser Hitler à l’attaquer.

La défense par el PCF du pacte dans un contexte de chauvinisme et d’anticommunisme exacerbés et entretenus par la classe dominante fut exemplaire. Notre parti fut également le seul à dénoncer l’abandon de la Tchécoslovaquie et de la Pologne, et la « drôle de guerre ». Soumis à une répression féroce, il est encore le seul à refuser d’ouvrir Paris aux envahisseurs et à appeler à la résistance.  Après la trahison de Vichy, il est le seul à organiser la résistance effective contre les nazis en alliant toutes les formes de lutte possibles et en construisant pas à pas les organisations de la lutte de libération nationale.

A la libération, conscient des rapports de forces mondiaux et au sein de la résistance interne ainsi que de ses devoirs internationalistes, il refuse la voie aventureuse d’une prise de pouvoir prématurée et suicidaire. Faire autrement, c’était ne pas prendre en compte que l’Allemagne nazie n’était pas encore détruite, que des pourparlers étaient en cours entre l’impérialisme américain et des chefs nazis, que l’URSS continuait de porter l’essentiel du poids de la guerre antifasciste mondiale. Les communistes peuvent être fiers de leur parti au cours de cette période sanglante.

La première partie de notre second tome se veut ainsi une défense de ce que fut réellement le PCF au cours de cette période : un parti communiste conséquent.

Notre seconde partie sera consacrée à la période allant de 1945 à 1947, c'est-à-dire à la participation du PCF au gouvernement de la France libérée. Sur cette période également de nombreux mensonges ont été diffusé et de nombreuses falsifications de l’histoire ont été véhiculées. En particulier, les trotskistes (dont nous rappellerons le rôle et les positions pendant la guerre) se sont acharnés à montrer que le PCF avait trahi, du simple fait de sa participation au gouvernement d’union nationale. Nous montrerons qu’il s’agit là d’une position gauchiste dangereuse, idéaliste et antimarxiste, ne tenant pas compte des tâches du moment.

Par contre, dans la même période se développent au sein du PCF des points de vue erronés sur la « voie de passage au socialisme » sous-estimant le besoin de rupture révolutionnaire et avançant l’idée d’un passage pacifique dans le contexte français.

La juste appréciation de la question nationale au cours de la guerre antifasciste tend à se transformer en idéalisation de la « nation française » et de la démocratie bourgeoise. La tendance à la surestimation de la révolution française bourgeoise (et du même coup la tendance à la sous-estimation des ruptures de classe que sont la Commune et la révolution d’Octobre) conduit à des déviations théoriques idéalistes, nationalistes et chauvines. Ces erreurs seront critiquées par le Kominform et momentanément rectifiées. Elles indiquent cependant les racines qui expliqueront par la suite le passage du PCF de parti communiste en un parti réformiste. En 1947 à la fin de ce tome, le PCF est encore un parti révolutionnaire qui s’est acquitté des tâches démocratiques antifascistes de l’heure, qui se fixe comme objectif stratégique le socialisme et qui dénonce l’antisoviétisme.

Certes des erreurs graves ont été commises et une déviation nationaliste dangereuse s’est développée en son sein, mais elle a été corrigée grâce à l’aide du Kominform. Cette tendance déviationniste n’a cependant pas été éradiquée et réapparaîtra au cours des décennies ultérieures. Ce sera l’objet de notre troisième tome.

 

Le PCF et la lutte antifasciste de libération nationale

Introduction – Le danger fasciste, l’isolement de l’URSS et la question nationale dans un pays impérialiste

A – Le PCF, la « drôle de guerre » et la capitulation

1/ L’antisoviétisme de la bourgeoisie internationale

2/ Le pacte germano-soviétique et la position du PCF

3/ La position du PCF pendant la « drôle de guerre »

a)      Les calomnies et la guerre contre l’URSS

b)      La question finlandaise

c)      La position des communistes

4/ La trahison nationale et l’armistice

B – Le PCF à l’avant-garde de la résistance

1/ La construction de la base de la résistance : 1940 – 1941

2/ L’ancrage dans la classe ouvrière

a)      les grèves ouvrières

b)      Les commémorations

c)      Presse et publications clandestines

d)      La répression nazie

3/ Le mot d’ordre de front national

C – Le bond qualitatif de la résistance : juin 1941 – novembre 1942

1/ L’agression contre l’URSS et ses conséquences

2/ La lutte contre le STO

3/ Vers une armée populaire de libération nationale

4/ L’unité de la résistance

D – Stalingrad, le grand tournant

1/ Les effets de Stalingrad

2/ Les manœuvres américaines

3/ L’unité de la résistance

a)      Réunification de la CGT

b)      Le Conseil National de la Résistance

c)      Le Comité Français de Libération Nationale

d)      La dissolution de l’Internationale Communiste

e)      Le combat pour l’insurrection nationale

f)        L’insurrection populaire en Corse

E – L’insurrection nationale

1/ Le rapport des forces nationales et internationales

a)      au niveau international

b)      au niveau national

c)      le comité central du 31 août 44

d)      la stratégie de De Gaulle et de la bourgeoisie

e)      l’action du PCF

2/ Les succès du PCF dans la lutte pour l’application du programme du CNR

a)      les municipales de 1945

b)      le Xème congrès du PCF (juin 45)

c)      les Etats généraux de la renaissance : juillet 45

3/ Des erreurs réformistes sur la question coloniale et le passage à la révolution socialiste

F – Les communistes dans le gouvernement et la réaction bourgeoise

1/ Juin – Novembre 45 : Le PCF à l’offensive sur tous les fronts

a)      Le sabotage et la bataille de la production

b)      La bataille pour l’assemblée constituante

2/ Un gouvernement à l’image de la nation : novembre 45 – juin 46

a)      Le rapport de force après les élections de la constituante

b)      La bataille pour la constitution et la nouvelle démission du générale De Gaulle

3/ Des nouvelles victoires du parti aux illusions réformistes : juin 46 – novembre 46

a)      De nouveau la bataille pour la constitution

b)      L’action des ministres communistes et les premières législatives

4/ L’offensive impérialiste et ses conséquences en France : novembre 46 – avril 47

a)      L’offensive impérialiste

b)      L’exclusion des ministres communistes et la déviation de droite électoraliste

5/ L’émergence d’une tendance droitière électoraliste et parlementariste

a)      Des illusions à l’interview

b)      L’union française : compromis ou déviation nationaliste ?

c)      Ouvrir les portes du parti ?










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