La
rentrée 2018 fait suite à l’un des plus grands
scandales d’Etat ayant touché le sommet de sa pyramide,
avec l’affaire Benalla. Mais combien d’affaires restent
cachées, étouffées masquant l’ampleur de
la déliquescence des élites politiques et économiques
qui ne se sentent plus aucune limite dans la guerre déclarée
au peuple.
Chez
Macron, la politique s’accompagne toujours d’un mépris
de classe sans limites : hier il se moquait d’un ouvrier en
tee-shirt, lui recommandant de « travailler »
pour se payer un costard », ou il qualifiait des salariées
d’« illettrées » ; il y a un
an, en visite en Grèce, il déclarait qu’il ne
cèderait rien « aux fainéants » ;
aujourd’hui au Danemark, il ironise sur les « Gaulois
réfractaires au changement ». Il va falloir
qu’on le fasse taire !
Dès
cette rentrée, Macron va intensifier sa guerre contre les
pauvres, les précaires, les malades, les vieux, et même
les fonctionnaires ! Les pensions des retraités, mais
aussi les APL et les allocations familiales ne seront pas revalorisés
en fonction de la hausse du coût de la vie. Cela va signifier
une nouvelle baisse de pouvoir d’achat. Mais selon la député
marconiste Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à
l’Assemblée, qui vit sans doute sur une autre planète,
on peut « légitimement demander un effort »
aux retraités… eux qui ont pourtant déjà
été pénalisés par la hausse de la CSG en
début d’année !
Par
ailleurs, le projet (prévu pur 2019) de liquidation du système
solidaire de retraite par répartition remplacé par un
système individualisé par points constitue une attaque
sans précédents de l’un des conquis sociaux
phares du 20ème siècle. Le front de
résistance politique et syndical (car ce front doit marcher
sur ses deux jambes) doit cesser de remettre toujours à demain
l’organisation d’une riposte de classe adaptée.
N’oublions jamais que pour assurer la maximisation optimale de
ses profits, le capital n’a que faire des souffrances du peuple
et est prêt à tout… comme l’a encore montré
la catastrophe du viaduc de Gênes !
Le
capitalisme, c’est la voracité insatiable des
millionnaires, amis de Macron, qui se gavent toujours plus, alors que
la France est déjà en tête du reversement de
dividendes par actionnaire ! Et, dans le même temps, comme
au temps des Misérables où un Jean Valjean était
condamné aux galères pour un vol de pain….. nous
retrouvons de telles situations scandaleuses qui en disent long sur
la misère qui s’installe dans le pays : prison
ferme à Bordeaux pour un sans-ressources ayant volé un
paquet de saucisses et des gâteaux, prison ferme à
Toulouse pour un affamé qui a volé un fromage,
condamnation d’un SDF à Châlons-sur-Saône
qui a volé un sandwich et des mini-pizzas dans la poubelle
d’un supermarché !.....
Le
règne de Macron, c’est aussi la guerre contre le camp de
la paix et les peuples dominés : ruptures commerciales
avec un Etat iranien en plein développement, allégeance
au camp de la guerre contre le camp de la paix dont fait partie la
Russie.
Macron,
c’est la sécurité des besoins du capital, inféodé
à l’impérialiste porteur du germe de la guerre
mondiale Trump, mais aussi inféodé aux exigences de
l’UE. La lutte anti-Macron doit être le socle qui
unit toute la résistance à Macron et à son
donneur d’ordre l’UE. Mélenchon a eu cette bonne
formule lors de son discours de rentrée à Marseille :
« quand vous faites un référendum sur
Macron, la vérité, c’est que vous faites un
référendum sur l’Europe. Parce que Macron
n’existe pas, Macron est juste le petit copiste de la
commission européenne et de Merkel ».
Il
faut simplement veiller à ce que cela ne reste pas un bon mot
mais traduise la compréhension de la nécessité
pour la FI (et pour toute l’opposition populaire dans son
ensemble d’ailleurs, y compris le PCF par exemple, encore moins
clair sur ce sujet) de déjouer le piège idéologique
qui dévoie les luttes en France au nom de la nécessité
de « construire » un soi-disant « espace
européen de paix », qu’on pourrait
« harmoniser socialement ». L’UE n’est
rien d’autre qu’un espace de guerre contre les droits des
travailleurs au service des multinationales et des grands patrons.
Macron n’est
fort qu’en apparence. Il profite de notre attentisme, de nos
divisions, des hésitations de tous ceux qui pensent qu’on
peut gagner quelque chose en restant « modérés ».
Tirons les leçons de l’expérience de l’année
écoulée, et renforçons les fronts de résistance
syndicaux et politiques
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