Notre
cher camarade Fidel vient de s’éteindre, endeuillant
tous les combattants révolutionnaires, tous les assoiffés
de justice de ce monde, et le fleuve du venin médiatique
reprend de plus belle, spectacle de la haine des impérialistes
qui n’ont jamais réussi à l’abattre.
Son
immense et incontestable popularité auprès des hommes
et des femmes cubaines mais aussi auprès de toutes ces
générations de communistes et de progressistes partout
dans le monde, auprès des peuples opprimés, on comprend
pourquoi le capitalisme a tout fait pour éviter qu’il y
ait trop de tels « dictateurs » sur Terre, en
assassinant Lumumba, Allende, Ben Barka, Sankara, Cabral, et tant
d’autres… « Dictateur » qui
renversa Batista et installa la démocratie sur cette
indomptable colonie caribéenne, faisant d’elle la base
et le phare de toutes les luttes de libération des peuples
opprimés du monde autant qu’un exemple international ô
combien gênant de justice sociale. « Dictateur »
qui a donné sa vie pour les luttes de libération et la
démocratie en Amérique Latine, d’Allende à
Chavez en passant par Sandino, face aux potentats plus ou moins
fascistes du pouvoir yankee. « Dictateur »
qui a inspiré son peuple et fait de son pays l’exemple
mondial des aides humanitaires sur tous les continents, soignant et
assistant les victimes dès qu’un séisme survient,
quand on attend encore les miettes des grands démocrates
moralisateurs des pays les plus riches du monde… aidant même
les misérables et les sinistrés du Bronx, de Harlem ou
de Louisiane, au cœur même du monstre qui asphyxie son
peuple. La solidarité médicale au service de la
coopération amicale et fraternelle entre les peuples est
l'emblème de Cuba socialiste. « Dictateur »
qui, sans aucune contrepartie et au risque de renforcer la pression
économique US contre Cuba, lança son armée au
secours du peuple angolais en lutte contre les fascistes
sud-africains et les foudres de Reagan, et qui obtint - en échange
de son retrait une fois l’indépendance de l’Angola
et de la Namibie assurées - la fin de l’apartheid
fasciste et raciste en Afrique du Sud et la libération du
camarade Nelson Mandela. « Dictateur » qui,
lorsque l’URSS s’effondra et l’aide cruciale
qu’elle fournissait avec elle, affronta le renforcement du
blocus américain par la loi génocidaire « Helms
Burton » (sensée accélérer la chute
du « régime » par la famine infligée
au peuple), en gardant plus que jamais l’adhésion de
tout son peuple pour survivre à la catastrophe pendant la
période spéciale. « Dictateur »
qui permit à des présidents révolutionnaires
élus démocratiquement en Amérique Latine de
résister aux innombrables putschs et lock-out patronaux
téléguidés par la CIA : Hugo Chavez, Evo
Morales ! « Dictateur » qui fit de son
île en pleine « période spéciale »
le pays le plus avancé du monde en matière d’écologie,
de protection de l’environnement et d’agriculture
biologique, grâce à des moyens de production socialisés
et une souveraineté nationale complète contre
l’agro-business destructeur et mondialisé. « Dictateur »
d’un pays dont le seul « goulag infernal »
est celui d’une enclave coloniale, Guantanamo, appartenant à
l’illustre Nobel de la Paix yankee. A la vérité
Fidel, tu fus sans aucun doute aussi « dictateur »
que nos pays sont démocratiques. Et tous ces « crimes »
que l’impérialisme ne peut tolérer, tout ce qui
nous revient aujourd’hui en mémoire, Fidel, ne furent
pas le fruit du hasard, ni le feu intérieur d’un
« Saint » hors du temps et des hommes :
c’est au contraire le fruit de ce qui t’a forgé
comme homme d’éthique et de cœur, et comme
dirigeant et génial stratège: l’âme de
ton peuple, et le communisme. Car comme tu l’as dit suite
aux grandes heures de la Moncada : « je suis
marxiste-léniniste et je le resterai jusqu’à la
fin de ma vie ». Et c’est bien cet héritage
fondamental du communisme, assurant aux peuples tant de victoires
révolutionnaires au siècle dernier, que tu as réussi
à porter bien haut jusqu’aux générations
actuelles comme un dernier combat ô combien central pour nous :
Sens tactique et stratégie révolutionnaire, capacité
à unir et à faire front commun avec tous les
progressistes, avec sang-froid et sans affect, pour les luttes
anti-impérialistes, antiracistes, antisionistes,
anticolonialistes, anticapitalistes en somme, pour la révolution
et la construction du socialisme, pour l’internationalisme
conséquent, pour un monde meilleur de justice sociale et
de solidarité ! « L’histoire
m’acquittera » avais-tu dit, faisant tes premières
armes, avant d’entrer dans les geôles de Batista :
Nous le disons avec force Camarade
Fidel, non seulement l'histoire t'a donné
raison, mais c’est à toi, c’est à
nous, aux prolétaires et aux peuples de
condamner l’histoire des oppresseurs !
Fidel,
L'immense géant de la révolution, du socialisme
communiste de la seconde moitié du XXème et de ce début
du XXIème siècle a légué à la
postérité un héritage théorique et
pratique qui va servir comme guide pour l'action à de plus en
plus de combattants anticapitalistes et anti impérialistes
pour que triomphe à nouveau le futur communiste de l'humanité.
La
Coordination Communiste se joint à tous les combattants contre
l’ordre capitaliste pour clamer, en pesant le sens de chaque
mot, ton slogan fameux : Hasta la victoria siempre !
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