Finies les promesses présidentielles la main sur le cœur, l’omniprésence médiatique le casque de chantiers sur la tête… La réalité ne se travestit pas et tout le monde peut déjà faire les comptes d’une politique axée sur la défense des intérêts des grand
Finies les promesses
présidentielles la main sur le cœur, l’omniprésence
médiatique le casque de chantiers sur la tête… La
réalité ne se travestit pas et tout le monde peut déjà
faire les comptes d’une politique axée sur la défense
des intérêts des grands patrons, des capitalistes.
Allongement de la durée
de cotisation pour la retraite (41 ans depuis juillet, bientôt
42 ans), chute vertigineuse du pouvoir d’achat (que les médias
ont fini par admettre après avoir tenté de nous
convaincre qu’elle était surtout « psychologique »),
privatisation des derniers services qui restaient publics (La
Poste ce mois-ci) avec la montée des tarifs que cela
provoquera mécaniquement (voyez le « boom »
des tarifs du gaz depuis l’éclatement d’EDF-GDF et
sa privatisation), explosion des crédits revolving et
de l’endettement, du nombre des dépressions liées
au travail, des suicides de salariés même (Renault,
EDF, PSA, Société générale,
Areva, Sodexho, Ed, France Télécom).
Les vacances deviennent
un luxe pour une part de plus en plus importante d’entre nous
(surtout au vu du prix des carburants!), tandis que les
multinationales ne savent plus quoi inventer pour nous faire dépenser
l’argent que nous n’avons pas.
Si « les
caisses de l’Etat sont vides » (selon les propos
provocateurs de Fillon repris par Sarkozy), c’est qu’elles
ont été vidées, et ce n’est pas par nous
(15 milliards d’euros pour les riches avec le bouclier fiscal
2007…) ! Si le « taux de croissance »
annoncé pour la zone Euro est sans cesse revu à la
baisse, les profits des grandes entreprises en revanche n’ont
jamais été aussi élevés : le total
cumulé des bénéfices des grands groupes français
(ceux du CAC40) a atteint 95 milliards d’euros en 2007 !
Et ce sont des millions
de travailleurs qui se sont saignés aux quatre veines pour
« conforter la compétitivité » de
leur entreprise dans la lutte du tous contre tous qu’est la
jungle capitaliste.
Une « compétition »
qui est bien sûr internationale, dans un monde remondialisé
après la chute du rempart communiste. L’impérialisme
français veut tenir son rang, construisant l’Union
Européenne comme espace d’expansion de ces monopoles, en
alliance/concurrence avec l’Allemagne, tout en restant lié
à l’ami / rival américain, qui reste utile pour
partir à l’assaut des deux derniers grands espaces de
conquête non encore absorbés par les grandes puissances
impérialistes : la Russie et la Chine.
Cette politique
occidentale de conquête de la Chine et de la Russie, et d’abord
d’encerclement de ces deux pays, politique menée par les
USA et, à leur suite, par l’ensemble de l’Union
Européenne, France comprise, peut nous mener à une
guerre d’ampleur. L’été 2008 est venu nous
le rappeler, avec les conflits sur les marges de ces 2 pays :
La nuit de l’ouverture
des JO, la Géorgie, fidèle allié des USA –
et qui est candidate à l’intégration dans l’OTAN
– attaquait sauvagement l’Ossétie du Sud, faisant
des milliers de morts et de réfugiés, dans l’objectif
de mettre au pas cette région autonome pro-russe et pour
sécuriser au profit des occidentaux les oléoducs qui
acheminent le pétrole de la Caspienne. Heureusement la Russie
(et d’abord les forces de maintien de la paix russes présentent
légalement en Ossétie du Sud depuis 1992) a réagi
avec vigueur et mis un coup d’arrêt aux menées
guerrières des USA et de leur pion géorgien.
Sur le flanc sud de la
Chine et de la Russie – en Afghanistan – la présence
occidentale se poursuit. Sarkozy a décidé en avril
l’envoi de 1000 hommes supplémentaires. Au-delà
de la gabegie de l’argent public que cela représente (1
milliard d’euros), ces renforts ne sont pas envoyés pour
regarder passer les chèvres : les 10 morts du mois d’août
sont venus rappeler à tous que la France est bien en guerre
là-bas et ce depuis octobre 2001 [décision prise à
l’époque par le gouvernement Jospin]. L’opinion
française désapprouve de plus en plus cet engagement en
Afghanistan et réclame le retrait des troupes. Un
désengagement dont parlait d’ailleurs le candidat Sarko
en avril 2007…
Ca suffit !
Faisons-nous entendre ! Comme les Irlandais qui en juin ont
bloqué par leur vote la pseudo-ratification de la Constitution
Européenne bis pondue par Sarkozy, qui se rêvait
en grand ordonnateur de l’Europe. Mais n’attendons pas 4
ans, comme nous y inciterait volontiers le PS, englué
dans sa recherche de leader. C’est aujourd’hui qu’il
faut agir, pour stopper la broyeuse sociale !
Il faut rompre avec le
fatalisme ; nous sommes une force gigantesque qui s’ignore !
Prenons exemple sur nos camarades Sans papiers qui, organisés
dans leurs comités, les syndicats CGT, avec les associations
militantes, à Paris, à Lille et ailleurs ont cet
été renoué avec les traditions ouvrières
de lutte et gagné des victoires !
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