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Retourner à la liste Imprimer 2006_12_19_antiliberal.pdf 11 Décembre 2006
Il est urgent, nécessaire et possible de trouver un compromis pour une candidature unitaire et unique du camp du NON…

pour battre au premier tour Ségolène Royal et le camp du OUI!

Après la tenue de l'assemblée des collectifs...

L’assemblée des collectifs anti-libéraux du camp du NON, qui s'est réunie à Saint-Ouen les 9 et 10 décembre 2006, n’a pu dégager un consensus sur le nom à mettre sur le bulletin de vote pour l’élection présidentielle 2007.

Marie George Buffet, Secrétaire National du PCF et candidate à la candidature du front unitaire, est arrivée sans contestation possible en tête de la consultation « préférentielle » demandée par le Conseil National Unitaire aux collectifs locaux.

Comme le reconnaît la commission de synthèse des débats : « la délégation du PCF et plusieurs délégués des collectifs locaux présents ont estimé que le choix le plus partagé des collectifs locaux étant celui de Marie-George BUFFET, il était possible de construire un consensus sur sa candidature ». Mais le même document note aussi que « les autres sensibilités et plusieurs délégués des collectifs locaux ont estimé que le choix de MGB ne faisait pas consensus parmi les forces politiques, ni dans les collectifs locaux, et qu’il fallait continuer à chercher une candidature pouvant faire consensus ».

La situation actuelle se résume donc ainsi :

-      un Comité National unitaire a été mis en place et reste ouvert à d’autres forces politiques;

-      le processus de mise en place - avec déjà près de 800 collectifs locaux - laisse entrevoir une adhésion militante renforcée;

-      un programme pour l’essentiel anti-libéral et reflétant le contenu de la campagne et de la victoire du NON le 29 mai a été adopté et peut encore être amélioré;

-      l’engagement réaffirmé de tous et chacun dans le Comité National unitaire et dans les collectifs locaux de poursuivre l’action commune en vue d’une candidature unitaire et unique pour la présidentielle et les législatives;

-      les résultats du choix préférentiel des collectifs locaux se portent majoritairement sur Marie-George BUFFET;

-      Il n’est donc ni juste, ni correct, ni sérieux de continuer à proposer les deux autres candidats en lice - AUTAIN et SALESSE (BRAOUZEC, arrivé très loin dans cette consultation, s'étant retiré) ; En effet, ce serait complètement incompréhensible, anti-démocratique et non-consensuel, parce que tout simplement la consultation déjà faite règle cette question ;

-      Dans notre déclaration politique datée du 19 novembre 2006, nous avions considéré que José B0VE, candidat issu du mouvement social, connu et reconnu, était le plus à même de porter efficacement sur le terrain électoral le camp du Non. C'était en quelque sorte notre premier choix, devant Marie-George Buffet. José Bové, qui a annoncé sa « démission provisoire » au début du processus de consultation des collectifs ne pourrait être encore un recours qu'à condition qu’il renouvelle clairement sa candidature et s’engage à respecter le caractère "consensuel, collégial et pluriel" de la campagne selon les termes mêmes de la proposition BUFFET. Mais il ne doit plus attendre; son absence lors de la rencontre nationale des collectifs constitue cependant objectivement un handicap qui doit être réparé par un engagement solidaire et collégial au service du front électoral militant du camp du NON dans son ensemble et sa diversité.

Objectivement, dans l’état actuel, en revenir simplement à un nouveau vote des collectifs ne suffira pas pour obtenir un compromis acceptable et salvateur. Le principe du « double consensus » au sommet et à la base du front unitaire, acté par tous, fait que Marie-George Buffet ne peut pas objectivement rassembler à la fois les forces politiques et les collectifs engagés dans le processus unitaire.

Maintenir sa candidature, c’est donner le prétexte à l’émiettement électoral du camp du NON avec les candidatures inacceptables annoncées d’Olivier BESANCENOT (LCR) et d’Arlette LAGUILLER (LO), qui font le jeu des sociaux libéraux du PS et de leur candidate Ségolène Royal. Ne donnons pas de prétexte supplémentaire à la LCR pour aller jusqu'au bout dans sa stratégie de division. Ce faisant, il ne s'agit pas d'une concession aux prises de position anti-parti (dans le sens de "anti-organisation"), anti-PCF, voire anti-communiste (que nous dénonçons) qui ont fleuri ces dernières semaines, mais simplement le constat qu'il faut une nouvelle proposition pour sortir de l'impasse et réaliser un compromis indispensable.

Conscient que l’unité des militants du camp du NON est un combat et qu’il s’agit ici d’unir d'une part la tradition et la culture du mouvement ouvrier et communiste (même devenu révisionniste) et d'autre part la tradition récente altermondialiste-écologiste des classes moyennes radicalisées par les effets socialement dévastateurs du capitalisme en crise, la Coordination Communiste, impliquée dès le départ dans les collectifs anti-libéraux pour une candidature unique et unitaire du camp du NON, lance un appel :

-       au retrait de Marie-George BUFFET et de tous les candidat(e)s qui sont arrivés derrière elle lors de la consultation des collectifs locaux;  pour arriver au compromis, il faut que chacun soit unitaire pour deux ;

-         à l’examen sérieux d’une nouvelle candidature issue à la fois du PCF et du mouvement social pour aller dans le sens du « double consensus » tenant compte d'une part du choix préférentiel de Marie-George BUFFET, secrétaire national du PCF, par les collectifs locaux et d'autre part des exigences des autres sensibilités altermondialiste, écologiste, républicaine et citoyenne; beaucoup parmi les opposants à la candidature de Marie-George BUFFET ont dit qu'ils n'en voulaient pas "parce qu'elle était la secrétaire nationale du PCF": au PCF de proposer dès lors une autre candidature, une candidature enracinée dans le mouvement social, un mouvement social qui, de 1995 à 2005, a été la matrice de l'actuel camp unitaire anti-libéral du NON.

-      et à défaut au recours à José BOVE comme nom à porter sur le bulletin de vote de la présidentielle dans le cadre d’une campagne collégiale, consensuelle et plurielle.

Les meetings nombreux qui ont déjà été réalisés montrent qu’il est possible, nécessaire, de battre au premier tour la candidate sociale-libérale ouiiste du PS et d’ouvrir ainsi une brèche dans le dispositif du bipartisme alternant UMPS au service de la bourgeoisie. Alors en avant, tous ensemble !

Fait à Lille le 11 décembre 2006


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